La gare de Villeneuve-Saint-Georges évacuée en raison de la présence d’un prêtre chrétien orthodoxe

Un pope, c’est à dire un prêtre chrétien orthodoxe, a provoqué malgré lui une belle panique ce lundi après-midi. Des voyageurs du RER, inquiets devant la robe noire du religieux et la grosse ceinture qu’il portait dans le train, ont appelé la police.

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D’importants moyens ont aussitôt été déployés. Les usagers qui se trouvaient en gare de Villeneuve-Saint-Georges ont ainsi été évacués. Le trafic de la ligne du RER D a été interrompu entre Villeneuve-Saint-Georges et Gare de Lyon, vers 17 h 30.

La police a demandé à la SNCF d’interrompre le trafic pour intervenir à bord du train qui se trouvait à proximité de Villeneuve. Fausse alerte donc. Selon la SNCF, le trafic devait reprendre vers 18 heures.

Le Parisien

Royaume-Uni : Maryam, Sakina et Ali Dharas éjectés d’un avion car musulmans

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Comme le relate le Guardian, le 18 août, Maryam, Sakina et Ali Dharas ces deux sœurs et leur frère originaires du nord-ouest de la capitale britannique ont été «absolument abasourdis» de devoir descendre de leur vol EasyJet avant son décollage de l’aéroport de Londres-Stansted pour répondre aux questions d’hommes armés et dépositaires de l’autorité publique. Ces derniers avaient été alertés par d’autres passagers suspectant la fratrie de vouloir faire sauter l’avion avant qu’il ne rejoigne Naples, sa destination programmée.

En l’espèce, un couple «bien intentionné» selon la police du comté d’Essex, qui avait lorgné à l’insu de son plein gré sur d’inquiétants textes et textos, possiblement en arabe, s’affichant sur les téléphones des suspects. Les zélés citoyens, aussi anonymes que manifestement islamologues à leurs heures, auraient pu mettre leurs mains à couper: dans le lot, ils avaient vu un «Gloire à Allah», autrement dit une funeste allégeance à l’organisation État islamique. Sans oublier les deux voiles recouvrant la tête des deux sœurs et la barbichette trop bien taillée pour être honnête du frère. There is no smoke without fire, comme on dit chez Catherine Middleton.

«J’étais très choquée, ma sœur avait les larmes aux yeux», explique Maryam, 19 ans, qui dénonce un profilage racial et exige aujourd’hui a minima des excuses. «La première question que nous a posée le policier, c’était si nous parlions anglais, ce que je trouve personnellement assez méprisant. […] Je ne parle pas d’autre langue que l’anglais.»

«On nous a demandé « Y-a-t-il des textes en arabe sur votre téléphone? Est-ce que vous étiez en train de lire le Coran? »», poursuit la jeune femme. «On ne parle même pas arabe, on ne connaît pas cette langue, nous ne sommes même pas arabes.»

De fait, la fratrie, d’ascendance indienne, avec un père né en Ouganda et une mère en Angleterre, ne fomentait aucun attentat, mais avait choisi de passer des vacances à Pompéi et dans la région de Naples par «intérêt pour les civilisations classiques».

Si les policiers allaient loucher sur le passeport de Sakina, porteur d’un tampon irakien, c’était parce qu’elle s’y était rendue, en compagnie de sa sœur, pour une opération caritative en faveur des victimes de l’État islamique.

Et en réalité, les textos écrits en bon rosbeef de souche n’avaient pas le début du moindre commencement d’un contenu djihadiste –il s’agissait d’une conversation Whatsapp avec leur père au sujet de Jeremy Corbyn, le leader travailliste anglais à qui les transports (dans son cas ferroviaires) ne font pas non plus de cadeaux (assurément un complot).

Pour le moment, ni EasyJet ni la police n’ont présenté leurs excuses aux Dharas pour «la gêne occasionnée» d’avoir été pris pour des terroristes, sur la base d’un mensonge aux vilains relents racistes. Mais laissons tout de même le bénéfice du doute aux délateurs: il se pourrait bien qu’ils soient Français, et là tout rentrerait dans l’ordre.

Slate

Burkini : une femme virée de la piscine à cause de son… paréo

La mère de famille avait décidé de se baigner avec son maillot de bain deux pièces et son paréo en lycra pour, assure-t-elle, cacher ses complexes.

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Alors que le Conseil d’État vient de suspendre l’arrêté anti-burkini pris par la commune de Villeneuve-Loubet, dans les Alpes-Maritimes, une histoire, relatée par Nice-Matin, risque de mettre de l’huile sur le feu. Selon le quotidien régional, une mère de famille a été exclue de la piscine municipale à cause de… son paréo !

La scène s’est déroulée en début de semaine. La jeune femme de 36 ans, qui portait un maillot de bain deux pièces, avait décidé de couvrir son ventre d’un paréo en lycra pour, semble-t-il, cacher des complexes survenus après trois grossesses. Une tenue qui n’était visiblement pas du goût des employés de la piscine, qui lui ont demandé de quitter le bassin. Comme le raconte le quotidien, le ton est rapidement monté et la police a dû intervenir.

La tenue doit être « être adéquate et décente »

Interrogé par Nice-Matin, le maire de Vence, Loïc Dombreval, a pris la défense de ses employés communaux. Il estime que la tenue de bain doit « être adéquate et décente » et que le paréo, même en lycra, « n’est pas un vêtement de bain traditionnel », comme l’exige le règlement intérieur de l’établissement.

Pourtant, a contrario du short ou du bermuda, le paréo ne figure pas dans la liste de vêtements proscrits au sein de la piscine de Vence, signale le quotidien. « Si le règlement en question présente des failles, nous y répondrons », se défend alors l’édile, avant d’évoquer le « contexte difficile que nous connaissons ».

Depuis quelques semaines, l’interdiction du burkini monopolise le débat public. Face à la polémique grandissante, le Conseil d’État, saisi par la Ligue des droits de l’homme et le Comité contre l’islamophobie en France (CCIF), a tranché et a suspendu l’arrêté « anti-burkini » de Villeneuve-Loubet (Alpes-Maritimes). Mais le député-maire de la ville entend bien faire de la résistance. Il l’assure, il ne retirera pas son arrêté anti-burkini malgré la demande de la plus haute juridiction administrative française.

Le Point

Paris : un couple musulman éjecté d’un avion car il était en «sueur» en disant «Allah»

Un couple musulman qui a accusé Delta Air Lines d’islamophobie pour les avoir débarqué hors d’un vol, témoigne.

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Le couple a affirmé qu’il a été choisi parce que l’équipage a remarqué qu’il «transpirait» et disait le mot « Allah », ce qu’ils ont nié.

Faisal Ali et Nazia Ali ont attendu 45 minutes sur un vol Delta Air Lines à Paris pour rentrer dans l’Ohio, quand un employé de Delta a demandé au couple de quitter l’avion, il avait besoin de leur poser des questions.

ils nous ont dit: « prenez toutes vos affaires, vous ne serez pas sur ce vol « .

Un officier de police française attendait devant la porte.

«J’avais peur parce qu’il prenait des photos de nos passeports sur son téléphone personnel, ».

Après les avoir interroger au sujet de leur séjour à Paris – le couple avait bénéficié d’une brève période de vacances dans la capitale pour leur 10ème anniversaire de mariage – l’officier a dit qu’il n’a eu aucun problème avec eux.

L’employé de Delta a ensuite expliqué que le pilote leur a demandé de quitter l’avion car l’un des membres de l’équipage s’est senti « mal à l’aise » en leur présence, après avoir vu M. Ali « en sueur » cacher son téléphone en marchant et en disant « Allah ».

Independent

 

Nice : Ils confondent une serviette aux couleurs de la Vendée avec.. le drapeau de Daesh

Des voisins, rue de Rivoli, à Nice, se sont émus d’apercevoir sur un balcon, au dernier étage d’un immeuble, un drapeau noir et blanc qui semblait être l’étendard de Daesh.

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La photo qu’ils en ont faite est effectivement troublante. Vérification faite, il s’agit en fait d’une fausse alerte.

Ce n’était pas un drapeau de Daesh mais une serviette aux couleurs de la Vendée.

Nice Matin

Une quinquagénaire voilée dépose son sac dans une parfumerie, le centre commercial évacué

L’histoire est évidemment à lire dans le contexte d’inquiétude et de vigilance qui règne en France depuis quelques jours et quelques mois… Ce jeudi, le centre commercial Carrefour d’Auchy-les-Mines a été complètement évacué pour une fausse alerte, à cause d’un faux colis suspect. Les démineurs ont été appelés, la police s’est rendu sur place, des personnes ont été entendues au commissariat. 

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A l’origine, un malentendu. Une femme voilée, âgée d’une cinquantaine d’années selon La Voix du Nord, fait ses courses dans la galerie marchande, puis entre dans une parfumerie Nocibé. Un commerce qu’elle fréquente régulièrementElle demande à une vendeuse si elle peut déposer son sac de courses près de la caisse. La vendeuse, qui ne connaît pas cette cliente habituée, accepte. Mais elle pense que c’est juste le temps de faire ses courses… dans Nocibé. En fait, la quinquagénaire, elle, part tranquillement faire ses courses à Carrefour.

Du coup, le temps paraît bien long à la vendeuse qui, ne voyant pas revenir la cliente, finit par trouver le sac suspect. elle appelle les agents de sécurité qui préviennent la police, qui alerte les démineurs.

Le quiproquo entraîne l’évacuation du centre commercial. Heureusement, rapidement, en entendant un appel au micro, la cliente se manifeste auprès des policiers et leur indique que le sac lui appartient. Il ne contient que des vêtements et des chaussures. Fausse alerte. La venue des démineurs est annulée, les clients peuvent retourner dans le magasin.

La cliente quinquagénaire, originaire de Douvrin, est gênée et désolée de ce qui s’est passé. Elle est quand même emmenée au commissariat pour être entendue. Les policiers ont pu vérifier qu’il n’y avait bien aucune intention malveillante. Les vendeuses de Nocibé ont également été auditionnées. L’affaire de la fausse alerte d’Auchy-les-Mines en reste là…

France 3

USA : pris pour un jihadiste, un homme d’affaires Émirati arrêté pour avoir parlé.. arabe

Alors que la police américaine a malmené un Emirati pris pour un djihadiste, les Emirats arabes unis réclament des excuses et conseillent à leurs ressortissants de ne pas porter leurs habits traditionnels au moins en public. 

Lorsqu’il est entré mercredi dans cet hôtel de la banlieue de Cleveland en Ohio (Etats-Unis), Ahmed Minhali, 41 ans, ne pensait pas que son séjour allait tourner de cette manière. Alors qu’il se trouve à Cleveland depuis avril pour des examens médicaux, cet homme d’affaires des Emirats arabes unis (EAU) se présente à la réception de l’hôtel pour réserver une chambre. Il est vêtu d’une Gandoura, une robe traditionnelle blanche. 

L’entendant parler arabe, la réceptionniste s’éclipse et prévient des proches qu’un «homme vient de prêter allégeance à l’Etat islamique» devant elle, raconte Ahmed Minhali à Al Jazeera. Les proches de la réceptionniste alertent la police, qui est dépêchée sur place. 

Une vidéo filmée par une caméra embarquée de la police montre l’arrivée des forces de l’ordre sur place. Ahmed Minhali se trouve sur le perron de l’hôtel, au téléphone. Les policiers le visent et le somment de s’allonger par terre. Ce à quoi l’Emirati obéit. Au sol, il est d’abord menotté, puis fouillé.  

Les policiers le blessent au dos, raconte-t-il au quotidien Emarat Al-Youm. À la fin de l’intervention, le quadragénaire perd connaissance et explique ne s’être réveillé qu’à l’hôpital où il a été transporté. Après vérification, la police de Cleveland se rend à l’évidence : l’homme d’affaires n’a aucun lien avec les groupes djihadistes.

Depuis, Ahmed Minhali explique s’être rapproché de ses avocats pour envisager les suites judiciaires à donner à cette affaire. De son côté, le ministère des Affaires étrangères émirati a exprimé son «mécontement» au numéro deux de l’ambassade américaine Ethan Goldrich.

 «Les EAU prennent soin de la sécurité de leurs ressortissants et réclament ainsi des éclaircissements sur cet incident», indique un communiqué publié par l’agence officielle WAM. Ethan Goldrich a ensuite présenté «des excuses et promis d’obtenir des éclaircissements des autorités de l’Ohio». Dans un entretien filmé, la police de Cleveland s’est excusée auprès de la victime.   

Tomber la robe traditionnelle

Après cette incident, le ministère des Affaires étrangères des EAU conseille à leurs ressortissants de ne plus porter la robe traditionnelle quand ils voyagent en Occident. Sur son compte Twitter, le ministère presse les Emiratis de ne plus porter la Gandoura, notamment dans les lieux publics, quand ils voyagent à l’étranger. 

Le Parisien

Des salariés musulmans licenciés en raison de .. la taille de leur barbe après les attentats de Paris

L’entreprise Securitas a défendu devant les prud’hommes, au nom de la laïcité, sa décision de licencier quatre agents de sûreté, qui avaient refusé de raccourcir leur barbe.

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Une semaine après les attentats, une vingtaine d’agents de sûreté, personnels chargés de scanner les passagers avant leur embarquement, sont convoqués par leur employeur, Securitas Transport Aviation Security (STAS).

La filiale du numéro un européen des services de sécurité leur enjoint de se conformer au « référentiel vestimentaire » en vigueur dans l’entreprise stipulant que les « barbes, boucs ou moustaches » doivent être « courts, taillés, soignés et entretenus ».

Pour avoir refusé de raccourcir leur barbe, quatre d’entre eux, qui se revendiquent musulmans pratiquants, sont renvoyés chez eux sans être payés.

Licenciés pour « faute grave 

 « On m’a convoqué, je l’ai taillée et on m’a dit que ce n’était pas assez », a affirmé, en marge de l’audience, l’un des plaignants, qui veut garder l’anonymat pour ne pas compromettre ses chances de retrouver du travail.

Licenciés pour « faute grave » entre janvier et avril, les quatre ex-salariés, dont chacun porte une barbe de longueur et d’épaisseur variables, réclament des rappels de salaire et 5.000 euros de « provisions en dommages et intérêts » dans le cadre de cette procédure en référé.

Pour leur avocat, Me Eric Moutet, « c’est une affaire de principe, qui est liée de manière évidente aux attentats de novembre ».

Les ex-agents, qui ont entre neuf et dix ans d’ancienneté, n’ont « jamais posé de problème particulier ». La preuve, c’est que l’autorisation qui leur a été délivrée de travailler dans la zone réservée de l’aéroport n’a jamais été « remise en cause par le préfet et le procureur de la République ».

Contexte de « peur »

« Ils sont porteurs d’un badge, mais également porteurs d’une barbe, qui ne s’est pas mise à pousser soudainement le 13 novembre au soir », ironise l’avocat.

« Leur comportement n’a pas changé d’un pouce: c’est le regard sur eux qui a changé », dans le contexte de « peur » qui a suivi les attentats. Signe, selon lui, que l’on a affaire à une « discrimination liée à la pratique religieuse ».

Or, pour l’avocat, si le voile est un « signe religieux incontestable »« la barbe, non ». Mais pour Me Benoît Dubessay, l’avocat du groupe suédois, ce sont les salariés eux-mêmes qui ont « fait le lien » entre leur religion et leur barbe, en affirmant: « Non, je ne la couperai pas car c’est une manifestation de ma foi et vous n’avez pas le droit de porter atteinte à ma liberté religieuse. »

Quant à l’allégation selon laquelle ces salariés ont toujours porté une barbe et que Securitas a changé de politique après les attentats, c’est « faux ». Non seulement ils ne l’ont pas toujours arborée, mais le « référentiel vestimentaire » de Securitas date d’au moins 2011, fait valoir l’avocat.

« À partir de quel moment c’est court ou c’est long? » l’interroge l’un des deux conseillers prud’homaux, qui porte une barbichette.

Embarras de l’avocat, qui admet une « part de subjectivité »« Votre bouc, pour moi, il est court. » Le jugement sera rendu le 17 juin.

Ouest France