Pour @jclagarde, la fermeture de PSA à Aulnay-sous-Bois en partie « liée à l’omniprésence religieuse » #8h30Aphatie pic.twitter.com/6PDatHX0mG
— franceinfo (@franceinfo) 3 janvier 2017
Pour @jclagarde, la fermeture de PSA à Aulnay-sous-Bois en partie « liée à l’omniprésence religieuse » #8h30Aphatie pic.twitter.com/6PDatHX0mG
— franceinfo (@franceinfo) 3 janvier 2017
Alors que le meurtrier de l’employée d’une maison de retraite de Montferrier-sur-Lez était encore en cavale, ce jeudi 24 novembre, fausses informations, attaques gratuites et propos racistes ont déferlé sur les réseaux sociaux.
COMPLOT – Il fait chaud. Sur une page de Nice, une femme est allongée. Elle se repose sur les galets. Seule. Mais cette personne a oublié que sa tenue, une tunique, un legging et un voile, pouvait être à l’origine d’un grand trouble à l’ordre public. Ni une ni deux, la maréchaussée niçoise intervient et verbalise la plagiste, obligée de retirer sa tunique. La République est sauvée.
Cette scène a été captée et diffusée par le tabloïd britannique The Daily Mail. Elle s’ajoute au témoignage d’une mère de famille verbalisée devant ses enfants à Cannes parce qu’elle portait, elle aussi, un legging, une tunique et un hidjab sur la plage. Depuis, les commentaires acerbes sur le glissement qui semble s’opérer en France se multiplient. Outre-Manche pour commencer, mais pas seulement. Dans un communiqué publié ce mercredi 24 août, le PS dénonce, concernant la verbalisation de Cannes, une « dérive particulièrement dangereuse ».
Et puis il y a Julien Dray.
Ce mercredi, l’élu PS d’Île-de-France suggère que les photos du Daily Mail sont le résultat d’une machination. Sur Facebook, il écrit :
Pas besoin d’être grand sorcier pour comprendre que les photos sur la plage de Nice n’ont rien de photos surprises…
Contacté par le Lab, Julien Dray se fait plus explicite. Oui, ces photos lui semblent suspectes et ce pour plusieurs raisons. « Je n’ai pas de preuve formelle mais les informations qu’on me donne laissent penser qu’il s’agit de photos préparées« , dit-il. Et Julien Dray de dérouler les indices :
Ça se voit. Les photos sont nettes. Elles ont été prises avec un téléobjectif. La femme est sur la plage sans serviette. Elle se met à côté d’un poste de police, etc. Et puis il n’y a qu’à voir la rapidité avec laquelle les images ont été reprises. Il faut enquêter et à mon avis on va avoir de grosses surprises.
Premier adjoint à la mairie de Nice, Christian Estrosi dénonce lui aussi une « manipulation qui dénigre la police municipale », mais sans donner la moindre justification à ses accusations.
Cité par Libération, un responsable de l’agence Best Image qui commercialise les clichés de Nice, dément toute mise en scène. :
Je peux vous assurer qu’il n’y a rien de monté, aucune mise en scène, dit-il. […] La dame n’a pas été payée, et n’a pas non plus pris gracieusement la pose pour la photo. C’est un fait divers classique.
Pour Cannes déjà, certains avaient émis des doutes.
Quelques-uns à l’extrême droite avait par exemple trouvé bien commode qu’une journaliste de France 4 se soit trouvée sur une plage de la Côte d’Azur en plein mois d’août au moment où une mère de famille se faisait verbaliser parce qu’elle portait un voile.
Le témoignage de cette journaliste a été relayé par L’Obs. « Elle [la mère de famille] a de la chance, il y avait par hasard une journaliste de France 4 juste à côté. Donc ça tombe très bien pour elle » a par exemple commenté le vice-président du FN Florian Philippot ce mercredi sur RTL, avec une grande ironie, estimant peut-être qu’une plage de la Côte d’Azur n’est pas un endroit où les gens se rendent au mois d’août.
Mais que les photos et les verbalisations soient le fruit d’une machination comme semble le penser certains élus, le résultat est le même : cité par FranceInfo: ce mercredi, le journaliste de RFI spécialiste de Daesh David Thompson, « les clichés de Nice vont alimenter des années de propagande jihadiste« .
Marine Le Pen a témoigné dans un tweet samedi de sa « solidarité » envers les victimes de la fusillade de Munich, certains frontistes pensant que l’auteur de celle-ci est un islamiste et non une personne fascinée par le tueur norvégien Anders Behring Breivik, comme l’a indiqué la police de la ville de Bavière.
D’autres frontistes ou proches du FN ont eux dénoncé samedi un silence voire un mensonge des médias et des autorités allemandes. « Munich, tristesse et deuil: Le silence sur les motivations est plus significatif que les motivations ! », a tweeté le député allié au FN du Gard Gilbert Collard samedi matin, avant la conférence de presse de la police allemande indiquant qu’elle voyait un lien entre l’auteur de la fusillade et le tueur norvégien de 2011, responsable de la mort de 77 personnes.
Le maire de Béziers Robert Ménard lance ce week-end « Oz ta droite ! « , une nouvelle formation politique d’extrême droite pour faire des propositions pour la présidentielle l’an prochain.
Ivan Rioufol dénonce un double « totalitarisme », islamique et communisme, et juge que la société multiculturelle prépare la « guerre civile ».
— Dominique Albertini (@dom_albertini) 28 mai 2016
Comme d’hab, Renaud Camus assume de n’avoir « aucune preuve » du « grand être complotiqme » . De toute façon, « la sociologie nous a menti sur tout ».
— Dominique Albertini (@dom_albertini) 28 mai 2016
La salle hue Rioufol quand celui-ci appelle à ne pas rejeter en bloc tous les musulmans : « C’est le problème culturel qui m’importe ».
— Dominique Albertini (@dom_albertini) 28 mai 2016
Parole à la salle. Un spectateur s’indigne qu’une certaine sénatrice soit « franco-algéro-musulmane ».
— Dominique Albertini (@dom_albertini) 28 mai 2016
Un spectateur qui se présente comme élu FN de Ris-Orangis : « Race et culture sont intimement liées. La culture est l’âme d’un peuple ».
— Dominique Albertini (@dom_albertini) 28 mai 2016
Jean-Yves Le Gallou : « De la même façon que les pommiers font des pommes, les Africains africanisent, les musulmans islamisent »
— Dominique Albertini (@dom_albertini) 28 mai 2016
Pour Renaud Camus, « ce n’est pas une guerre civile qui vient. Ce qui vient, c’est une guerre décoloniale [pour] libérer notre pays ».
— Dominique Albertini (@dom_albertini) 28 mai 2016
Selon un spectateur, à cause de la loi El Khomri, « il n’y aura plus de fêtes religieuses » à partir de 2017.
— Dominique Albertini (@dom_albertini) 28 mai 2016
Serge Federbusch : « Avec des réponses fermes, beaucoup de gens n’auront plus intérêt à rester en France », qu’ils soient ou non français.
— Dominique Albertini (@dom_albertini) 28 mai 2016
Je ne sais plus si j’ai dit que le débat est animé par Arnaud Folch, de Valeurs Actuelles. Voilà qui est fait.
— Dominique Albertini (@dom_albertini) 28 mai 2016
En désaccord avec des propos tenus par le leader des Eagles of Death Metal, les festivals Rock en Seine et Cabaret Vert ont décidé d’annuler les concerts du groupe prévus cet été.
Les festivals Rock en Seine et du Cabaret Vert ont annulé vendredi les concerts prévus cet été des Eagles of Death Metal, le groupe qui jouait au Bataclan le soir des attentats du 13 novembre, après des propos polémiques de son leader sur cette attaque.
« Désaccord total ». « En désaccord total avec les récents propos tenus par Jesse Hugues, chanteur de Eagles of Death Metal, à un media américain, les festivals Cabaret Vert et Rock en Seine ont décidé ce jour d’annuler les concerts du groupe » prévus les 25 et 26 août, respectivement à Charleville-Mézières (Ardennes) et à Paris, ont annoncé les organisateurs dans un communiqué.
Des propos polémiques. Début mars, le chanteur, connu pour ses positions pro-armes à feu, avait suscité une première polémique en déclarant que l’attaque du 13 novembre avait été préparée de l’intérieur de la salle de concert et en exprimant des soupçons à l’encontre des vigiles.
Dans une nouvelle interview, accordée récemment à Taki’s Magazine, Jesse Hughes se dit toutefois à nouveau « certain qu’ils (les assaillants, ndlr) étaient là tôt ». « Je me souviens d’eux en train de fixer mon pote. J’ai juste mis ça sur le compte de la jalousie des arabes » à l’égard des Américains, ajoute le chanteur.
Il assure également avoir vu au Bataclan Salah Abdeslam, seul membre encore en vie du commando djihadiste des attentats de Paris. L’enquête n’a toutefois jamais fait état de sa présence sur les lieux.
Jesse Hughes assure dans la même interview avoir « vu des musulmans faire la fête dans la rue pendant l’attaque, en temps réel« . « Comment pouvaient-ils savoir ce qui était en train de se passer ? Il y a sûrement eu une coordination« , déclare le chanteur à cette publication, souvent critiquée pour ses prises de position extrémistes.