Meurtre dans une maison de retraite catholique: racisme et complot de la Fachosphere

Alors que le meurtrier de l’employée d’une maison de retraite de Montferrier-sur-Lez était encore en cavale, ce jeudi 24 novembre, fausses informations, attaques gratuites et propos racistes ont déferlé sur les réseaux sociaux. 

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Jeudi 24 novembre au soir, un homme armé et cagoulé pénètre dans une maison de retraite pour moines de Montferrier-sur-Lez, au nord de Montpellier, et tue une employée de l’établissement de plusieurs coups de couteau. Dans un contexte compliqué et en plein état d’urgence, le spectre d’un nouvel attentat est dans toutes les têtes.

Au terme de 20 h de traque, un homme de 47 ans, ancien militaire, est finalement interpellé. 20 h de traque… bien trop long au goût de certains internautes qui semblaient, ce jeudi soir, bien mieux informés que les plus fins limiers des forces de l’ordre. Attaques sans fondements, idées reçues, racisme, retour sur un déferlement de violence gratuite.

Coupable idéal

Pourquoi diligenter plus de 130 policiers, gendarmes et membres des forces spéciales lorsque des enquêteurs virtuels, bien cachés derrières leurs écrans, remontent les pistes criminelles à vitesse grand V ? Il n’est pas minuit ce jeudi 24 novembre que certains sur Twitter parlent déjà d’attentat. Ajoutez à cela un crime perpétré dans une maison de retraite pour moines et la piste islamiste ne fait plus aucun doute. Fin de l’affaire !

Le profil ne colle pas

Sauf que quelques heures plus tard, l’individu interpellé par les gendarmes est loin de coller au profil. Ancien militaire, résident d’un petit village du nord de Montpellier, le meurtrier présumé explique qu’il était venu pour commettre des vols dans un établissement où il avait travaillé quelques années plus tôt…

Des sanctions existent

Si le déferlement de violence est aujourd’hui devenu monnaie courante à chaque événement dramatique, les auteurs de ces propos s’exposent pourtant à de fortes sanctions. Car tout propos diffusé sur un réseau social de manière publique et accessible, s’il contrevient à la loi, est passible de fortes amendes et d’une peine de prison.

Jusqu’à 6 mois de prison et 22 500 € d’amende (articles 29 alinéa 2 et 33 alinéa 3 de la loi du 29 juillet 1881) dans le cas d’un propos raciste et jusqu’à un an de prison et/ou 45 000 € d’amende (articles 29 alinéa 1 et 32 alinéa 2 de la loi du 29 juillet 1881) pour diffamation ou incitation à la discrimination, à la haine ou à la violence raciste.

Midi Libre

2 réflexions sur “Meurtre dans une maison de retraite catholique: racisme et complot de la Fachosphere

Tout commentaire à caractère raciste, diffamatoire ou incitant à la haine envers quelconque communauté sera supprimé et pourra donner lieu à des poursuites judiciaires, conformément à la législation en vigueur.

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