Meurtre dans une maison de retraite catholique: racisme et complot de la Fachosphere
Alors que le meurtrier de l’employée d’une maison de retraite de Montferrier-sur-Lez était encore en cavale, ce jeudi 24 novembre, fausses informations, attaques gratuites et propos racistes ont déferlé sur les réseaux sociaux.
Jeudi 24 novembre au soir, un homme armé et cagoulé pénètre dans une maison de retraite pour moines de Montferrier-sur-Lez, au nord de Montpellier, et tue une employée de l’établissement de plusieurs coups de couteau. Dans un contexte compliqué et en plein état d’urgence, le spectre d’un nouvel attentat est dans toutes les têtes.
Au terme de 20 h de traque, un homme de 47 ans, ancien militaire, est finalement interpellé. 20 h de traque… bien trop long au goût de certains internautes qui semblaient, ce jeudi soir, bien mieux informés que les plus fins limiers des forces de l’ordre. Attaques sans fondements, idées reçues, racisme, retour sur un déferlement de violence gratuite.
Coupable idéal
Pourquoi diligenter plus de 130 policiers, gendarmes et membres des forces spéciales lorsque des enquêteurs virtuels, bien cachés derrières leurs écrans, remontent les pistes criminelles à vitesse grand V ? Il n’est pas minuit ce jeudi 24 novembre que certains sur Twitter parlent déjà d’attentat. Ajoutez à cela un crime perpétré dans une maison de retraite pour moines et la piste islamiste ne fait plus aucun doute. Fin de l’affaire !
#Herault une femme égorgé dans un monastère.
Égorgé. L’islam c’est ça! Pas besoin d’amalgame. Ils ne imposent la vérité tout seul— Le petit rapporteur (@l_acarien) 25 novembre 2016
#Herault une femme égorgé par un musulman. #nice #Bataclan #charlie #merad etc…
Voilà l’islam en France. C’est un fait.. sanglant..— Le petit rapporteur (@l_acarien) 25 novembre 2016
#Herault un musulman égorge une femme.
Voilà la France musulmane.
La France d’aujourd’hui— Le petit rapporteur (@l_acarien) 25 novembre 2016
#Herault il faut impérativement stopper la monter de l’islam en France.
— Le petit rapporteur (@l_acarien) 25 novembre 2016
Le profil ne colle pas
Sauf que quelques heures plus tard, l’individu interpellé par les gendarmes est loin de coller au profil. Ancien militaire, résident d’un petit village du nord de Montpellier, le meurtrier présumé explique qu’il était venu pour commettre des vols dans un établissement où il avait travaillé quelques années plus tôt…
ELLE A ÉTÉ ÉGORGÉE !! #Hérault
Pendant ce temps, on discute des 39h à la télé et pas un mot sur l’Islam Radical.#LeGrandDebat
— Samuel▽🇫🇷 (@Messsmer) 24 novembre 2016
Égorgée par un fou d’Allah dans l’#Hérault.
Lundi, l’Assemblée a voté contre la destitution d’Hollande.
Crime de HAUTE TRAHISON !
— Samuel▽🇫🇷 (@Messsmer) 24 novembre 2016
Ils ont le culot d’écrire « maison de retraite pour moines » pour ne pas dire MONASTÈRE. C’est une guerre de religions ! #Herault
— NationalismeIntégral (@Nervien_) 24 novembre 2016
#LeGrandDebat Personne n’évoque immigration et terrorisme, au même moment dans l’#Hérault un homme armé tue et menace des moines.
— SOSЯaciste ن (@SOSRaciste) 24 novembre 2016
Des sanctions existent
Si le déferlement de violence est aujourd’hui devenu monnaie courante à chaque événement dramatique, les auteurs de ces propos s’exposent pourtant à de fortes sanctions. Car tout propos diffusé sur un réseau social de manière publique et accessible, s’il contrevient à la loi, est passible de fortes amendes et d’une peine de prison.
Jusqu’à 6 mois de prison et 22 500 € d’amende (articles 29 alinéa 2 et 33 alinéa 3 de la loi du 29 juillet 1881) dans le cas d’un propos raciste et jusqu’à un an de prison et/ou 45 000 € d’amende (articles 29 alinéa 1 et 32 alinéa 2 de la loi du 29 juillet 1881) pour diffamation ou incitation à la discrimination, à la haine ou à la violence raciste.
les mauvaises langues se déversent comme un torrent de boue, sans jamais vérifier leurs sources.
J’aimeJ’aime
Ils se fichent éperdument de cette pauvre femme. La seule chose qui leur importe est de dire leur racisme.
J’aimeJ’aime