Fillon : «On a combattu la volonté des Juifs de vivre dans une communauté qui ne respectait pas la république»

« communautarisme juif » : Le grand rabbin de France réagit, et Fillon s’explique sur sa page Facebook

Fillon : « Il n’a jamais été dans mon intention de remettre en cause l’attachement de la communauté juive de France à nos valeurs communes »


Le grand rabbin de France, qui s’est ensuite entretenu au téléphone avec M. Fillon, a « tenu à réaffirmer l’attachement des Français de confession juive à la France et à ses valeurs et leur souci d’intégration à la société française », rapporte sa conseillère, Yaël Hirschhorn. « Il a également souligné que le communautarisme juif qui a pu exister jadis n’était en rien le fait ni le choix des citoyens de confession juive, mais la conséquence de la non-acceptation par la société française d’alors de leurs semblables », précise-t-elle.

« LES JUIFS DE FRANCE SONT FRANÇAIS »

Interrogé sur la chaîne d’information israélienne i24 News, le porte-parole de François Fillon, Jérôme Chartier, député (LR) du Val-d’Oise, a évoqué une « mécompréhension » des propos du candidat :

« François Fillon est très clair sur le fait qu’il peut exister dans tout mouvement religieux des dérives sectaires. Cela existe, chacun le sait. Mais en même temps il a toujours salué l’intégration des juifs de France, qui ne date pas d’hier puisque le Consistoire date de Napoléon. »

« Les juifs de France sont français, comme les chrétiens de France sont français, comme les musulmans de France sont français… Sauf ceux qui participent à l’intégrisme islamique, au totalitarisme islamique et qu’il faut combattre. »

Le Monde


Le candidat a parlé au passé d’une « communauté qui ne respectait pas toutes les règles de la République »

Invité de la matinale Europe 1 mercredi matin, le grand favori de la primaire de droite François Fillon a abordé la question de la lutte contre l’intégrisme musulman, qu’il a comparé avec « l’intégrisme catholique » et « à la volonté des Juifs de vivre dans une communauté ».

« Je pense qu’il y a un mouvement aujourd’hui de montée de l’intégrisme au sein de la communauté musulmane et que les intégristes sont en train de prendre en otage la communauté musulmane », a-t-il dit.

Il a ensuite ajouté: « il faut combattre cet intégrisme, et il faut le combattre comme d’ailleurs dans le passé je le rappelle on a combattu une forme d’intégrisme catholique ou comme on a combattu la volonté des Juifs de vivre dans une communauté qui ne respectait pas toutes les règles de la république française ».

I24

Comment la cathosphère s’est mobilisée pour François Fillon

Le candidat est soutenu par plusieurs mouvement de la droite catholique

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François Fillon, candidat de la cathosphère ? Le candidat à la primaire de la droite et du centre, qui se place en tête du premier tour avec 44,1% des voix, a toujours tenu un discours traditionnel sur la famille : refus de l’adoption plénière par les couples homosexuels, interdiction de la GPA, restrictions pour la PMA, institution d’un statut pour la « mère de famille »… Un discours qui a séduit une partie de la communauté catholique de droite sur Internet.

Il a surpris tout le monde, François Fillon, candidat à la primaire de la droite et du centre, a fait mentir tous les sondages en se qualifiant pour le second tour de cette primaire avec une large avance sur son adversaire Alain Juppé (44,1% contre 28,6%). Une victoire qui pourrait tenir, entre autres, au soutien d’une partie de la cathosphère, la communauté catholique sur Internet.

Les catholiques de droite votent-ils pour Fillon ? La Croix affirmait pourtant que non le 16 novembre dernier, quatre jours avant le premier tour de la primaire. Le quotidien citait un sondage de l’Ifop (également repris par Le Parisien, notamment) semblant indiquer que les catholiques « choisissent Alain Juppé » : « [Il] devance Nicolas Sarkozy et François Fillon chez les catholiques se disant certains de participer dimanche 20 novembre au premier tour de la primaire de la droite« , affirmait le quotidien. Un résultat « décevant pour François Fillon qui affirme sa foi chrétienne, a fait de la défense de la famille un des piliers de sa campagne et a bénéficié du ralliement de Sens Commun, émanation de la Manif pour Tous« .

Lundi soir, La Croix revenait sur son précédent papier, expliquant que « les catholiques ayant pris part à la primaire ont participé à la dynamique qui a porté François Fillon dans les dernières semaines« .

Arret Sur Image

François Fillon : « il faut un contrôle administratif du culte musulman »

71% des musulmans seraient en accord avec « avec la laïcité et les lois de la République ». Mais 28% seraient « rigoristes » et « mal à l’aise » avec la laïcité, selon un sondage Ifop/Institut Montaigne, révélé dimanche par le JDD. Quel chiffre retenir entre les deux ? « Je retiens les deux », affirme François Fillon dimanche, invité du Grand Rendez-vous d’Europe1 – Les Echos – i-Télé.

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« Une dynamique en faveur de la radicalisation ». « Je retiens qu’il y a deux tiers de musulmans intégrés. Que l’institut Montaigne nous donne une vision un peu plus sérieuse de ce que sont les musulmans », démarre le candidat à la primaire LR, qui milite en faveur de « statistiques pour pouvoir avoir les moyens de traiter un sujet qui est celui de l’islam radical », poursuit-il. Et de conclure : « Je retiens aussi qu’un tiers de Français musulmans sont tentés par la radicalisation ou sont radicalisés, et que ce chiffre augmente. Il y a une sorte de dynamique en faveur de la radicalisation ».

« Il faut un contrôle administratif ». Quelle solution pour enrayer cette dynamique ? Selon François Fillon, « il y a d’abord un réexamen à faire de notre relation avec l’Arabie saoudite » d’où serait, selon lui, issue une majorité de prédicateurs « à l’origine de la montée de l’islam radical ». « Le deuxième sujet, il est intérieur », poursuit le député de Paris, qui enchaîne : « il faut un contrôle administratif du culte musulman, comme on a exercé pendant des années un contrôle sur la religion catholique, sur la religion juive, pour les forcer à accepter les lois de la République. Il faut la même chose ».

Selon l’ancien Premier ministre, ce contrôle nécessite d’abord « un interlocuteur », une « autorité pour gérer le culte musulman. Une autorité légitime et non contrôlée par l’extérieur. Une organisation du culte musulman qui n’est pas le CFCM ». Et François Fillon d’énumérer les mesures à mettre en place selon lui : « contrôler administrativement les ouvertures de mosquées, vérifier que les prêches sont faits en français, interdire les financements étrangers et dissoudre toutes les associations qui se réclament du salafisme, du wahhabisme ou des Frères musulmans ».

En guise de conclusion, le député de Paris l’assure, il ne veut pas non plus éradiquer les religions de l’espace public : « Je ne veux pas que demain, il soit interdit de se promener dans la rue avec une croix, une kippa ou un turban ».

Europe 1

Quand François Fillon aidait Eric Ciotti à échapper au service militaire

Dans le Canard enchaîné de cette semaine, on apprend, reproduction de document à l’appui, qu’un certain François Fillon a tenté, en janvier 1991, d’épargner à un certain Eric Ciotti de faire son service militaire.

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A l’époque député RPR, le futur Premier ministre de Nicolas Sarkozy avait ainsi écrit au ministre de la Défense de l’époque, son «cher ami» Jean-Pierre Chevènement. Pas de chance pour Ciotti, âgé à l’époque de 25 ans et assistant parlementaire de Christian Estrosi (déjà député RPR des Alpes-Maritimes) : Chevènement s’apprête alors à démissionner sur fond de désaccord lié à la guerre en Irak.

D’après le palmipède, un heureux événement permettra tout de même à Ciotti d’échapper à la corvée : la grossesse de sa femme, sésame idéal pour obtenir «une dispense au titre du soutien de famille». L’archive exhumée 25 ans plus tard par le Canard ne manque pas de sel compte tenu du militantisme acharné de Ciotti pour le rétablissement du service militaire. Interrogé par l’hebdomadaire, il a nié toute demande de piston, suggérant même une action faite derrière son dos par Estrosi et Fillon, partant «d’un bon sentiment».

Libe