FN : ces millions qui intéressent les juges

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Le 13 octobre 2015, Marine Le Pen refuse de se rendre à la convocation des deux juges qui enquêtent sur le financement des campagnes frontistes des élections de 2012. Les magistrats souhaitent l’entendre sur « l’affaire Jeanne », devenue embarrassante pour le Front national, et dans laquelle dix personnes sont mises en examen.

Parmi elles : le trésorier de « Jeanne », Axel Loustau, qui s’exprime pour la première fois au micro de Secrets d’Infos.
« Jeanne » du nom du micro-parti de Marine Le Pen : un parti de poche au service de la présidente du Front national. Or « Jeanne », le FN et l’entreprise Riwal – une entreprise de communication, devenue le premier prestataire du FN -, sont soupçonnés d’avoir mis en place des montages frauduleux pour financer illégalement une partie des campagnes électorales de 2012.

Tout commence au début de l’année 2012. Avant même la Présidentielle, on prépare activement les législatives au QG du FN auxquelles se présentent 565 candidats. La plupart sont novices en politique. Le parti va donc leur fournir à chacun un kit de campagne – affiches, tracts, journaux de campagne, etc. – imposé par « Jeanne » et fabriqué par l’entreprise Riwal. La justice soupçonne une escroquerie : surfacturation des kits – plus de 16000€ pièce – et leur vente forcée – pas de kit, pas de candidature.

Deuxième volet de l’affaire : des prêts consentis par « Jeanne » aux candidats afin de financer leur campagne. Mais avec des taux d’intérêt anormalement élevé : 6,5%. Des taux et des prêts ensuite remboursés par l’Etat au titre des frais de campagne de candidats qui ont largement dépassé les 5% des suffrages. Un système qui aurait permis à « Jeanne » de récupérer plus de 600 000 € d’argent public.

France Inter

L’Allemagne aurait acheté le Mondial 2006

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Le Comité de candidature allemand se serait constitué une caisse noire pour acheter des voix afin d’obtenir le Mondial 2006, grâce à un prêt personnel de Robert Louis-Dreyfus, alors patron de Adidas, annonce Der Spiegel ce vendredi.

RLD aurait secrètement prêté 10,3 millions de francs suisses avant la désignation du 6 juillet 2000, somme qui aurait servi à s’assurer les votes de quatre membres asiatiques parmi les 24 du Comité exécutif de la FIFA. Ces membres asiatiques auraient alors voté avec les Européens en faveur de l’Allemagne, qui a remporté l’élection 12 voix à 11 face à l’Afrique du Sud, après le non-vote du Néo-Zélandais Charles Dempsey au dernier tour de scrutin.

Plus d’un an et demi avant l’ouverture du Mondial 2006, Robert Louis-Dreyfus, homme d’affaires suisse d’origine française, a souhaité récupérer son argent (soit 6,7 millions d’euros), raconte Der Spiegel, selon qui la DFB a eu recours à un compte genevois de la FIFA qui devait ensuite transférer cette somme sur un compte de M. Louis-Dreyfus à Zurich.

Pour le journal, Franz Beckenbauer, alors patron du Comité d’organisation, et Wolfgang Niersbach, alors secrétaire général de la Fédération allemande, qu’il préside désormais, étaient forcément au courant de la situation.

L’Équipe

Le trésorier du FN Wallerand de Saint-Just, mis en examen pour recel d’abus de biens sociaux

Le trésorier du Front national, Wallerand de Saint-Just, a été mis en examen lundi 21 septembre, pour recel d’abus de biens sociaux, dans l’affaire du financement du parti, annonce l’AFP, qui cite une source judiciaire. Tête de liste du FN aux régionales en Ile-de-France, il a également été placé sous le statut de témoin assisté pour le délit de complicité d‘escroquerie au préjudice de l’Etat, lors des législatives de 2012.

Dans ce volet initial de l’affaire, les juges d’instruction soupçonnent le FN, mis en examen le 9 septembre, le micro-parti Jeanne, géré par des proches de Marine Le Pen, et le principal imprimeur du mouvement, Riwal, d’avoir mis en place un système d’enrichissement frauduleux avec de l’argent public.

Les juges ont déjà mis en examen six personnes dans ce dossier, dont le vice-président du FN, Jean-François Jalkh, le patron de Riwal et proche de Marine Le Pen, Frédéric Chatillon, ainsi que trois personnes morales, le FN, Jeanne et Riwal

France TV

Gigantesque réseaux d’escroquerie à la TVA démantelé

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C’est à ce jour l’une des plus grosses affaires financières jamais réalisées par les services de police judiciaire. Une fraude européenne gigantesque à la TVA évaluée à plus de 18 millions d’euros, au préjudice de l’État français et à 20 millions d’euros au préjudice du royaume d’Espagne. Soit 38 millions d’euros au total. L’escroquerie présumée porte sur un système international de fausses facturations à destination de mandataires automobiles. Depuis la semaine dernière 33, personnes ont été interpellées, en France et en Espagne, dans la région de Tarragone. Parmi elles, trois Toulousains dont un homme de 42 ans, Stéphane Aglay., soupçonné d’être la tête de réseau basé de l’autre côté des Pyrénées.

Comme dans chaque organisation criminelle, des rôles bien précis auraient été répartis au sein de la structure : gestionnaires, hommes de paille, stratèges, petites mains ou porteurs de valise… Mais au cœur de ce mécano complexe, il ne suffit pas de répartir des tâches. «Certains avaient une connaissance pointue de la façon dont l’administration fiscale fonctionne et sur leurs procédés», confie une source judiciaire. En Espagne, des intermédiaires qui se sont liés à la chaîne et qui ont désiré la quitter, sentant le vent du boulet arriver, ont été menacés et agressés par les hommes forts du réseau.

Sur les 33 personnes interpellées, 13 ont été mises en examen par le magistrat instructeur de la JIRS de Lyon et écrouées pour «escroquerie en bande organisée», «blanchiment» et «association de malfaiteurs.» Les autres ont été placées sous contrôle judiciaire. Les perquisitions ont permis la découverte de 2 revolvers, un pistolet et deux fusils. Deux voitures, Jaguar et Volkswagen, d’une valeur totale de 70 000 €, ainsi qu’une somme de 15 000 € en espèce, ont été saisis. Des biens immobiliers ont également été confisqués.

La Dépêche

Financement de Marine Le Pen : un proche mis en examen pour escroquerie

Marine-Le-Pen-reagit-a-la-mise-en-examen-de-Frederic-Chatillon-Ca-ne-me-concerne-pas-juridiquementFrédéric Chatillon, rouage essentiel de l’équipe de Marine Le Pen, a été mis en examen vendredi 23 janvier, à l’issue d’une garde à vue de quarante-huit heures, pour « faux et usage de faux », « escroquerie », « abus de biens sociaux » et « blanchiment d’abus de biens sociaux ».

Cette mise en examen intervient dans le cadre de l’information judiciaire ouverte en avril 2014 et confiée aux juges Renaud van Ruymbeke et Aude Buresi concernant le financement des campagnes électorales du FN pour les cantonales de 2011 et les législatives de 2012. En septembre, l’enquête a été élargie à la présidentielle par le biais d’un réquisitoire supplétif.

Les juges cherchent à faire la lumière sur le rôle joué auprès des candidats frontistes par le microparti de Marine Le Pen, Jeanne et la société Riwal fondée par Frédéric Chatillon. Lors des législatives de 2012, c’est la double fonction de Jeanne qui a intéressé les enquêteurs : le microparti prêtait de l’argent aux candidats pour faire campagne, avec un taux d’intérêt, et dans le même temps leur vendait des kits de campagne (photo, tracts, etc.). La justice estime à 10 millions d’euros l’argent détourné par Riwal et Jeanne pour le financement des campagnes frontistes de 2012.

Agé de 46 ans, désormais installé à Rome, M. Chatillon est devenu le principal prestataire de service du Front national par l’intermédiaire de sa société de communication Riwal, depuis l’arrivée de Marine Le Pen à la tête du parti début 2011. C’est Riwal qui conçoit, fait imprimer le matériel électoral frontiste (affiches, tracts) et fabrique les fameux kits obligatoires destinés aux candidats du parti d’extrême droite.

Sa mise en examen est un coup dur pour Marine Le Pen, dont Frédéric Chatillon est un intime de longue date.

Le Monde

La France, mauvais élève de la lutte anti-corruption

transparency-international-logoSelon le dernier rapport de Transparency International sur la lutte contre la corruption en Europe, le Parlement, l’exécutif et la justice sont les points faibles de la lutte contre la corruption en France.

L’un des premiers gestes de François Hollande après son élection a été de faire signer à ses ministres une charte éthique. Il en faudra toutefois beaucoup plus pour permettre à la France de devenir un modèle en terme de transparence et d’éthique en Europe. En effet, selon le dernier rapport de Transparency International (TI), « les règles de transparence encadrant la vie politique et économique française ne sont pas à la hauteur de celles en vigueur dans plusieurs autres pays européens »

L’ONG fait remarquer que les parlementaires français sont les seuls, avec leurs collègues slovènes, à ne pas rendre publique leurs déclarations de patrimoine et d’intérêt. Et si un registre des lobbies existe bien à l’Assemblée nationale, l’inscription est volontaire, et limite donc son efficacité.

Euractiv