Laurent et Benjamin, condamnés pour un Go Fast mortel, 177 kg de résine de cannabis

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 Laurent Morcillo en 2009 

Le trafiquant de drogue qui avait fui les douaniers à bord d’une voiture conduite à vive allure et provoqué un accident mortel, le 24 juin 2013, a écopé de 12 ans de prison devant le tribunal correctionnel de Narbonne (Aude).

L’avocat général avait requis, vendredi 23 octobre, 17 ans de prison contre Laurent Morcillo, 32 ans, au volant d’une Mercedes sur l’A9 qui avait éjecté mortellement de sa Jeep à hauteur de Narbonne Marc Baptiste, un chef d’entreprise audois de 47 ans. Morcillo transportait 177 kg de résine de cannabis dans son coffre et roulait à 240 km/h.

Morcillo avait été arrêté peu après et la police judiciaire avait récupéré, le lendemain, 129 kg de cannabis supplémentaires dans une caravane appartenant à son beau-frère, à Villeneuve-lès-Maguelone, près de Montpellier (Herault). L’homme était alors en liberté conditionnelle d’une peine de sept ans pour tentative de meurtre et n’avait pas de permis de conduire.

Benjamin Poletti, 31 ans, a écopé de cinq ans de prison, contre huit requis. Il se trouvait, menotté, dans le coffre de la Mercedes. La justice l’a soupçonné d’être le véritable propriétaire des stupéfiants que Laurent Morcillo lui aurait volé.

France 3

Loïc Bouzat cadre FN condamné pour diffamation

Loïc Bouzat condamne diffamation injure cgt professeur FNLoïc Bouzat responsable du Front national a été condamné ce jeudi à Narbonne (Aude) pour « dénonciation calomnieuse » d’un professeur d’histoire. L’affaire remonte à mai 2011 quand le secrétaire FN de la jeunesse de l’Aude, écrit au proviseur d’un lycée de Narbonne pour dénoncer l’enseignement d’un professeur d’histoire, responsable de la CGT et membre du PCF. Il y contestait des propos, selon lui tenus en classe, qu’il jugeait « diffamants et insultants à l’égard du Front national« . Loïc Bouzat demandait donc au proviseur que soit respectée « l’obligation de neutralité due à son métier« .

Cette lettre rendue publique sur de nombreux sites d’extrême droite, et reprise notamment sur le blog de Bruno Gollnisch, a poussé le professeur, Xavier Verdejo, à porter plainte. Renvoyée une première fois, l’affaire a donc été jugée ce jeudi au tribunal correctionnel de Narbonne.

« Un redresseur de torts »

A l’audience, l’enseignant âgé 61 ans qui se présente comme un historien de la classe ouvrière, a rapporté avoir seulement consacré « cinq minutes de l’année scolaire à Jean-Marie Le Pen et au FN« , de la création du Front national jusqu’au « choc du 21 avril » 2002. Xavier Verdejo avait également rappelé en cours comment Jean-Marie Le Pen avait déclaré que « les chambres à gaz étaient un détail de l’histoire de la Seconde guerre mondiale » et indiqué que le fondateur du FN était « accusé d’avoir torturé en Algérie ».

Pour le procureur, le militant FN « est le redresseur de torts: il dit à un enseignant comment on doit enseigner l’histoire, il s’est mis en tort pénalement, moralement et démocratiquement« . Le parquet a ainsi réclamé une peine de deux mois de prison avec sursis.

La présidente n’est pas allée aussi loin puisqu’elle a condamné Loïc Bouzat, âgé de 24 ans, à 5.000 euros d’amende, dont la moitié avec sursis, et 1.500 euros de dommages et intérêts. Elle l’a reconnu jugé « coupable » d’avoir diffamé le professeur sur la base de simples « sous-entendus ».

Métro News