Daniel Féret, le sulfureux médecin d’extrême droite
Ce docteur pas comme les autres s’appelle Daniel Féret, 71 ans. Diplômé à 22 ans après avoir effectué deux années en une, il devient médecin esthétique en 1972. Il est l’un des premiers dans ce domaine. « Comme je n’aimais pas l’école, j’allais vite« , commente-t-il, amusé.
Quelques années plus tard, ses convictions extrêmes le poussent à fonder le Front National belge. C’est en 1985. Mais rapidement, les ennuis commencent. En 1987, il est condamné à un an de prison avec sursis et à une suspension de ses droits civils et politiques pour cinq ans. Objet du délit : il aurait délivré un certificat médical de complaisance à la complice de l’auteur d’un hold-up.
Daniel Féret divise et ses propos sont sans ambiguïté. En novembre 2006, il est condamné à 10 ans d’inéligibilité et à 250 heures de travaux d’intérêt général pour diffusion de tracts incitant à la haine. Selon La Libre Belgique, l’un des tracts montrait des Africains caricaturés comme des sauvages dans un décor de brousse. Un autre, publié après les attentats du 11 septembre, assimilait l’ensemble des musulmans à des terroristes. « C’est un délit d’opinion« , avance-t-il avec aplomb.
Quelques années plus tard, il lancera comme une bombe dans le journal Dernière Heure : « Il fallait me dénigrer pour m’écarter du FN dont on voulait faire un parti nazi. Et pour m’écarter, m’accuser. Et la justice est tombée dans le panneau« . Une vision complotiste qu’il ressort à chaque nouvelle condamnation. En 2008, il est évincé du parti qu’il a créé.
Enfin, il y a tout juste un an, il écope de 38 500€ d’amende pour faux, usage de faux et abus de biens sociaux, au préjudice de son propre parti. Le jugement est actuellement en appel. Féret et sa compagne s’étaient offerts une villa au Cap d’Agde grâce à un prêt octroyé au nom du FN.