Attaque de la caserne de Flawinne, l’auteur se nomme Minh Le, voulait se venger de l’armée et visait peut être des réfugies
Vive émotion, lundi matin, à Flawinne, la localité proche de Namur qui abrite la caserne d’un bataillon de para-commandos fort de 500 militaires. Pendant quelques heures, on a pu croire à une tentative d’attentat terroriste contre le bâtiment et ses occupants mais c’est la piste du geste isolé posé peut-être par un déséquilibré que privilégiait le parquet, lundi soir.
Minh Le, âgé de 32 ans, était connu pour un seul fait par la justice, datant de 2005. À l’époque, le jeune passait des examens, et avait échoué à l’un d’eux. Le prof l’avait alors découragé de passer le reste de sa session. Minh Le l’avait très mal vécu : il était revenu à l’école, armé d’un couteau papillon pour en découdre avec son enseignant, mais avait pu être stoppé à temps.
Il est 9h02 quand un homme âgé de 32 ans, habillé en militaire, le visage partiellement dissimulé par une cagoule, se présente devant les portes de la caserne, au volant d’une voiture de couleur sombre, immatriculée à son nom.
Selon le procureur du Roi de Namur, Vincent Macq, il fait un signe au gardien qui ne le laisse pas entrer. L’automobiliste force alors l’entrée des lieux avec sa voiture.
Douze coups de feu sont tirés dans sa direction par les militaires. Personne ne sera blessé. L’homme, dont on apprendra plus tard qu’il avait été candidat para-commando en 2010, tourne quelques secondes dans la cour de la caserne avant de prendre la fuite en endommageant la clôture.
« Sa voiture a terminé sa course dans un champ labouré » , a indiqué le procureur. Un champ situé au bord de la caserne et à proximité du terrain de football de Flawinne.
Selon certaines sources, il aurait pu se tromper de cible, pensant viser la caserne de Belgrade, où sont actuellement accueillis environ 400 demandeurs d’asile syriens et irakiens pour la plupart.