Abattus pour avoir conduit un train de banlieue, porté un sweat à capuche, fixé autrui dans les yeux. Descendus après avoir ri, pour avoir fui. Des actes sans importance ni gravité, à moins d’être accomplis par des citoyens afro-américains au pays de l’Oncle Sam.
Dans une courte vidéo intitulée #23Ways You could be killed if you’re Black in America (Vingt-trois raisons d’être tué si vous êtes Noir aux États-Unis), des artistes influents parmi lesquels Alicia Keys, Pharell Williams, Lenny Kravitz et Beyoncé dressent la longue liste de prétextes invoqués par les gardiens de la paix responsables des meurtres de Freddie Gray, Gregg Gunn ou encore Trayvon Martin, l’adolescent tué en février 2012 par le policier George Zimmerman, acquitté l’année suivante.
De cette injustice était né le célèbre hashtag et le mouvement #BlackLivesMatter (« Les vies des Noirs comptent »), en mémoire des innocents morts du seul fait de leur couleur de peau.