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Des groupes d’extrême droite encouragés par la victoire de Trump
Depuis l’élection de Donald Trump le 8 novembre, les groupes américains prônant la suprématie blanche semblent avoir pris confiance.
Le Ku Klux Klan défilera pour fêter l’élection de Donald Trump
Le Ku Klux Klan a annoncé sur son site Internet qu’une parade sera organisée en décembre pour célébrer l’élection de Donald Trump à la présidence.
Alors que l’élection de Donald Trump provoque d’importantes manifestations à travers les Etats-Unis, certains comptent bien la célébrer : le Ku Klux Klan. Sur son site internet, le groupe raciste annonce qu’une «klavalkade de la victoire» sera organisée le 3 décembre prochain en Caroline du Nord. Pas de précision quant au lieu et à l’heure de ce rassemblement n’a été donné, mais le KKK a écrit : «Trump = La race de Trump a uni mon peuple», juste au-dessus d’un photomontage de Donald Trump.
Derrière cet appel à manifester se trouvent les Loyal White Knights (les Loyaux chevaliers blancs) de Pelham, qui compte entre 150 et 200 membres selon l’Anti-Defamation League. Ce groupe est «probablement le plus actif du Klan aux Etats-Unis à ce jour», selon l’organisation.
Le soutien de David Duke
En février dernier, David Duke, ancien cadre du KKK, avait déjà salué les propos de Donald Trump. «La révolution arrive aux Etats-Unis pour les vrais gens, la vaste majorité des Américains. Je suis ravi de voir que Donald Trump et la plupart des Américains s’approprient les questions que je soulève depuis des années», avait-il déclaré en juillet, annonçant sa candidature pour devenir sénateur de la Louisiane. Un mois plus tard, David Duke appelait les électeurs à voter pour lui : «A moins d’un arrêt immédiat de l’immigration massive, nous deviendrons minoritaires dans notre propre pays. Il est temps de nous défendre et de voter pour Donald Trump comme président, et de voter pour moi, David Duke, au Sénat.» L’homme n’a pas été élu mardi.
Au début de l’année, Donald Trump avait tardé à désavouer ce soutien venu d’un personnage négationniste issu de l’extrême droite. Mais cet été, l’équipe de campagne du candidat républicain avait rapidement rejeté ce soutien. «C’est tout à fait inquiétant. L’équipe Trump ne sait rien de la campagne de David Duke, et nous avons désavoué David Duke et ne cautionnons aucune de ses activités», avait déclaré Katrina Pierson, une porte-parole du milliardaire.
Soutien de Trump: un ancien responsable du KKK, candidat au Sénat américain
Partisan de la suprématie blanche, ancien cadre du Ku Klux Klan et soutien affiché de Donald Trump, David Duke a annoncé vendredi qu’il briguait un mandat pour représenter, au Sénat américain, la Louisiane, État du sud profondément divisé par les tensions raciales.
L’annonce intervient après plusieurs semaines de troubles et de violences dans la capitale de Louisiane, Bâton-Rouge, qui ont culminé avec les assassinats de trois policiers le week-end dernier par un ancien combattant qui cherchait apparemment à venger les brutalités policières contre la communauté noire.
«Je crois dans l’égalité des droits pour tous et le respect pour tous les Américains. Cependant, ce qui me différencie, c’est que je demande également le respect des droits et de l’héritage des Américains d’origine européenne», affirme David Duke dans une vidéo.
«Nous devons arrêter l’immigration massive et, je pense, le nettoyage d’une population dont les ancêtres ont créé l’Amérique», avance le républicain.
David Duke, 66 ans, a officialisé sa candidature au lendemain de la convention républicaine qui a intronisé Donald Trump comme candidat du parti à la Maison-Blanche pour l’élection du 8 novembre.
Dans sa vidéo, celui qui avait apporté en février son soutien au milliardaire populiste, effleure certains thèmes chers à l’homme d’affaires.
«La révolution arrive aux États-Unis pour les vrais gens, la vaste majorité des Américains», lance-t-il.
«Je suis ravi de voir que Donald Trump et la plupart des Américains s’approprient les questions que je soulève depuis des années», ajoute David Duke.
Le président de l’antenne du parti en Louisiane, Roger Villere, s’est opposé à sa candidature «dans les termes les plus forts», précisant que «David Duke est un criminel condamné et un imposteur empli de haine qui n’incarne pas les valeurs du parti républicain».
David Duke est l’une des figures de l’extrême droite américaine, ancien responsable du Klan et négationniste de l’Holocauste, qui a accompli un mandat à la Chambre des représentants de Louisiane entre 1989 et 1993.
En 1991, il avait échoué à obtenir le fauteuil de gouverneur de l’État, mais avait toutefois glané plus de la moitié du vote blanc dans une Louisiane ultraconservatrice.
En 1927, le père de Trump a été arrêté lors d’une manifestation du KKK
Un certain Fred Trump a été arrêté le 30 mai 1927 pendant une émeute provoquée par le Ku Klux Klan dans le Queens. Ce que Donald Trump nie.
Si Donald Trump affirmait sur CNN qu’il ne connaissait rien au Ku Klux Klan, l’organisation suprémaciste blanche américaine —dont l’ancien leader a appelé à voter pour lui—, son père devait sans doute être mieux renseigné sur le sujet.
Selon un article du New York Times publié en 1927, repéré par The Washington Post et le site d’information Boing Boing, Fred Trump, le père du candidat à l’élection présidentielle américaine, a été arrêté pendant une émeute provoquée par le Ku Klux Klan et un groupe de sympathisants fascistes le jour du Memorial Day, en 1927.
Selon un flyer, le Ku Klux Klan manisfestait parce que les «Américains de souche protestants» étaient «agressés par la police catholique de New York». L’organisation suprémaciste blanche ne faisait bien évidemment pas référence aux tribus autochtones avec le terme «Américains de souche» mais absurdement aux descendants protestants des colons européens.
Le 30 mai de cette année-là, des bagarres éclatent à New York. Dans le Queens, où 1.000 membres du Ku Klux Klan défilent vêtus de leurs robes à capuche blanches sur les rues du quartier jamaïcain, sept hommes sont arrêtés pendant une rixe. Fred Trump fait partie du lot. Représentés tous les sept par les mêmes avocats, Fred Trump sera finalement relaxé.
Selon une mise à jour du Washington Post, un article du Daily Star publié à l’époque de la manifestation soulignait que Fred Trump avait été arrêté «pour avoir refusé de quitter les lieux alors qu’on lui ordonnait de le faire».
Trois suprémacistes blancs arrêtés après avoir agressé au couteau des Hispaniques
Trois suprémacistes blancs ont été arrêtés dimanche à Los Angeles, en Californie, après avoir attaqué des hommes et emmes hispaniques dans un parc public.
Le Département du Los Angeles County Sheriff dit que les hommes ont crié « Heil Hitler » et des insultes racistes tout en agitant un drapeau confédéré.
Les hommes auraient agressé trois adolescents hispaniques, après quoi une famille a tenté d’intervenir. les suprémacistes blancs ont alors sorti des couteaux et ont menacé la famille, a indiqué la police.
Le père de la famille a dit NBC Los Angeles:
Ils ont commencé à venir vers nous, et nous ont menacé avec des couteaux, et ils ont dit qu’ils allaient nous tuer.
Trump refuse de prendre ses distances avec un ancien dirigeant du Ku Klux Klan
Le candidat à la primaire présidentielle républicaine Donald Trump a refusé dimanche de prendre ses distances avec l’ancien dirigeant du Ku Klux Klan, David Duke, qui lui a officiellement apporté son soutien, s’attirant de nombreuses critiques.
Célèbre personnalité publique d’extrême-droite, David Duke a été le chef de file de l’organisation raciste durant les années 70 mais a pris officiellement ses distances avec le mouvement à la fin de cette décennie.
Suppremassiste, révisionniste et antisémite
Il demeure néanmoins défenseur de la théorie de la supériorité de la race blanche, révisionniste, et s’en prend très régulièrement aux juifs.
Interrogé sur le soutien que lui avait témoigné cette figure de l’extrémisme aux Etats-Unis, Donald Trump a assuré ne rien savoir de David Duke.
Il faudrait que je me renseigne
Pressé de condamner le Ku Klux Klan et les mouvements que soutient l’extrémiste, Donald Trump a expliqué qu’il lui faudrait d’abord se «renseigner» sur ces groupes.
«Vous ne voudriez pas que je condamne un groupe dont je ne connais rien. Il faudrait que je me renseigne», a expliqué le promoteur new-yorkais sur la chaîne d’information continue CNN.
Un tweet de citation de Mussolini
Dimanche toujours, Donald Trump a également été mis en cause pour un message publié sur Twitter.
Critiqué pour avoir retweeté une citation de l’ancien dictateur italien Benito Mussolini, il a défendu son geste et expliqué qu’il ne s’intéressait pas à l’auteur mais à la phrase en elle-même.
«Il vaut mieux vivre une journée comme un lion que cent ans comme un mouton», disait la citation.
L’ancien leader du Ku Klux Klan appelle à voter pour Trump
La candidature de Donald Trump attire le soutien des suprémacistes blancs.
Le nationaliste blanc David Duke, qui était le leader du Ku Klux Klan dans les années 1970, vient d’appeler à voter pour Donald Trump à l’élection présidentielle américaine, rapporte Buzzfeed.
«Voter contre Donald Trump serait trahir vos origines», a-t-il expliqué lors de son émission radio le 24 février. Il demande ensuite à ses auditeurs de faire du bénévolat pour la campagne du milliardaire new-yorkais:
«Ils ont besoin de bénévoles. Allez-y, vous allez rencontrer des gens qui ont le même état d’esprit que vous.»
Comme le rappelle le Southern Poverty Law Center, Duke est un néo-nazi et un négationniste qui pense que les blancs sont massivement discriminés aux États-Unis. Il a malgré tout été élu comme représentant à l’assemblée de Louisiane en 1989 et a obtenu 32% des voix lors de sa campagne de 1991 pour devenir gouverneur de l’État.
Libérer la parole raciste
Sur son site internet, il explique notamment qu’il faut voter Trump pour contrer la domination juive du Parti républicain.
En décembre 2015, Duke avait expliqué au site Politico que la candidature de Trump avait permis aux blancs (qu’il nomme «Euro-Américains») de libérer leur parole raciste:
«Il a rendu possible le fait de parler des inquiétudes des Euro-Américains aujourd’hui, parce que je pense que les Euro-Américains sont le seul groupe qui ne peut pas défendre ses intérêts et son point de vue.»
Avec sa rhétorique anti-musulmans et anti-immigrés, Trump fédère l’électorat américain le plus raciste mais, à l’été 2015, il avait officiellement déclaré qu’il ne voulait pas du soutien de David Duke.
Soutien de suprémacistes blancs
Pourtant, de plus en plus d’extrémistes font campagne pour lui, même si c’est sans son approbation officielle. Avant les primaires républicaines de plusieurs États, un groupe de suprémacistes blancs a en effet enregistré des messages téléphoniques encourageant les électeurs à voter pour Trump:
«La race blanche est en train de s’éteindre en Amérique et en Europe parce que nous avons peur d’être appelés “racistes”.»
Après quelques mots sur le «génocide graduel de la race blanche», le message audio finit ainsi:
«Ne votez pas pour un Cubain. Votez pour Donald Trump.»
Le mot «cubain» fait référence aux deux principaux opposants de Trump: Marco Rubio, dont les parents sont cubains, et Ted Cruz, dont le père est cubain.