Sarthe : un habitant saisit la justice pour faire retirer une croix au nom de la laïcité

En vertu de la loi de 1905 sur la séparation de l’Eglise et de l’Etat, un habitant conteste l’installation de cette croix sur la voie publique. Une croix particulière, à trois bras, dont l’origine serait mystérieuse. Faux, répond celui qui a décidé de saisir le tribunal administratif.

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Jacques Micouin se définit comme un citoyen « laïc ». Pour lui, cette croix plantée au milieu d’une route départementale (domaine du conseil départemental) est une violation de la loi de 1905 dite de séparation de l’Eglise et de l’Etat : « On a utilisé un espace public pour planter un emblème de la religion catholique… C’est interdit ! La république est laïque, alors pourquoi on privilégierait une religion à une autre ? » Le citoyen, tout comme la fédération sarthois de la Libre Pensée qui soutient sa démarche, brandissent plus particulièrement l’article 28 de cette loi selon lequel « il est interdit, à l’avenir, d’élever ou d’apposer aucun signe ou emblème religieux sur les monuments publics ou en quelque emplacement public que ce soit, à l’exception des édifices servant au culte, des terrains de sépulture dans les cimetières, des monuments funéraires, ainsi que des musées ou expositions. »

« Un panneau indicateur ? Mensonge ! »

Cette croix « à trois bras » est présente à ce carrefour depuis au moins 1820. Elle a occupé différents emplacements au bord de la route, mais toujours sur une parcelle privée. Jusqu’à ce que l’Association de sauvegarde du patrimoine de Laigné propose à la commune de la refaire à neuf. Et de l’installer au milieu du rond point public. Pour autant, ses membres se disent incapables d’expliquer son origine : « On n’a rien trouvé sur l’origine, ni le caractère religieux de cette croix. Il pourrait tout aussi bien s’agir d’un panneau indicateur ». Une hypothèse « ridicule » selon Jacques Micouin, qui dénonce un « mensonge » de l’association : « C’est un calvaire référencé sur un plan du cadastre de 1934, cette croix est bien religieuse, ce n’est même pas discutable ! » Son origine, en revanche, ainsi que la signification de ces « trois bras » restent mystérieuses.

La mairie garde le silence

Jacques Micouin a d’abord écrit à la mairie pour avoir une explication sur cette violation de la loi. Faute de réponse, il a écrit à la préfecture, qui n’a pas répondu non plus. « Je voulais au moins qu’on me réponde, qu’on ait une discussion, explique-t-il, mais comme je n’aime pas qu’on prenne les citoyens pour des idiots, eh bien j’irai au bout ! » Il a donc déposé cet été au tribunal administratif de Nantes une requête pour exiger le respect de la loi. Une démarche approuvée par la Libre Pensée : « On se bat pour qu’il n’y ait pas de signes religieux dans l’espace public donc on soutient la démarche du citoyen, explique sa trésorière Mathilde Roux, s’il faut faire une réunion à Laigné-en-Belin pour en discuter, on le fera, et on mettra tout en oeuvre pour que cette croix soit retirée rapidement. »

France Bleu

Interdiction des signes religieux : le FN face à la fronde des catholiques d’extrême droite

Face à la colère de certains élus, les cadres du Front national ont diffusé mercredi une note interne rappelant la position officielle du parti sur le sujet épineux de l’interdiction des signes religieux dans l’espace public.

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Il s’agit d’éteindre les braises. Face à la colère de certains élus d’extrême droite attachés aux racines chrétiennes de la France après la prise de parole de Florian Philippot sur l’interdiction des signes religieux dans l’espace public, le FN clarifie les éléments de langage de ses troupes. Selon Le Monde, une note interne aurait été diffusée mercredi dans l’objectif de préserver une unité essentielle au sein du parti, qui manque régulièrement les divisions de ses adversaires.

Selon le quotidien du soir, le communiqué signé par le directeur de cabinet de Florian Philippot, Joffrey Bollée, définit clairement la position du parti sur la question délicate du port des croix chrétiennes, au cœur du débat. «Seraient concernés les signes religieux ostensibles, tels que définis par la loi du 15 mars 2004, n’empêchant aucunement le port de signes discrets tels que les bijoux et autres pendentifs», précise le texte.

Vendredi dernier, le vice-président du Front national, Florian Philippot, annonçait sur RMC/BFMTV que «le voile, la grande croix, (…) et la kippa», seraient concernés par cette mesure d’interdiction.

Levée de boucliers immédiate à l’extrême droite: Robert Ménard et Jacques Bompard, fervents défenseurs des racines chrétiennes de la France, sont montés au créneau. Le maire de Béziers dénonçant au Scan une «attitude laïcarde», le député et maire d’Orange parlant pour sa part «des petits Robespierre» pour évoquer notamment le vice-président du parti. Selon nos confrères, un conseiller régional FN du sud de la France aurait confié que «la sortie de Philippot chez Bourdin a sidéré tout le monde». Il estime que ce sujet aurait dû être débattu en comité politique.

Le Figaro

Benoît condamné après une série de braquage

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Mercredi, deux passants se lancent à la poursuite d’un homme qui vient de voler une voiture sous la menace d’une arme dans le centre-ville. Sans le savoir, ils mettent un terme à la série de braquages amorcée par Benoît Stassart : quatre entre le 2 et le 9 septembre.

L’arme est une carabine à la crosse sciée avec laquelle, avant de menacer une jeune automobiliste dans le centre de Croix, il a braqué carrefour Express, rue Louis-Lejeune à Wasquehal le 2 septembre à 8h50 ; Intermarché rue de la Mackellerie à Roubaix le 6 à 11h30, et, une heure plus tard, un café-tabac, rue de Lille à Mouvaux. A trois reprises, il est reparti bredouille sauf à Wasquehal où il a empoché 3500euros.

Benoît Stassart avait un casier judiciaire vierge jusqu’au 27 mars dernier : il a été incarcéré six mois pour avoir volé une vieille dame. Après l’avoir fait tomber, il avait pris sa carte bancaire devant un distributeur. Le procureur ajoutera: « Et maintenant des braquages… On atteint l’échelle la plus haute de la délinquance. »

Le tribunal a suivi les réquisitions du parquet. Benoît Stassart a été condamné à trois ans de prison avec mandat de dépôt auxquels s’ajoutent six mois de sursis révoqué.

Nord Eclair