Alain Finkielkraut accuse Wiam Berhouma d’ « antisémitisme »
Vendredi 5 février, Alain Finkielkraut est revenu pour la première fois sur les attaques de la professeure d’anglais. Invité de Natacha Polony dans Polonium sur Paris Première, l’académicien a estimé avoir été victime d’acharnement de la part de Wiam Berhouma. «Le débat avec Cohn-Bendit a été très cordial, à mon grand étonnement et puis une jeune femme a parlé. Elle a dit que j’étais raciste, islamophobe, que ma pensée était vaseuse, approximative, que j’étais un pseudo intellectuel et elle m’a invité à me taire», a-t-il débuté. Considérant que l’enseignante n’a pas été victime de racisme, le philosophe s’est alors demandé «pourquoi la République suscite-t-elle tant de haine chez ceux qui devraient éprouver au contraire un sentiment de gratitude».
«Tout ça n’est pas très net, a ajouté Alain Finkielkraut. Cette jeune femme, je l’ai appris sur Internet, avait manifesté le 31 octobre dans le cadre d’une journée de la dignité. Et le slogan était “1, 2 et 3 intifada, nous sommes des enfants de Gaza”. On hurlait des noms, le mien notamment et la foule répondait: “Finkielkraut, ta race!”. Cette jeune femme, en s’en prenant aux intellectuels islamophobes, a donné trois noms: Éric Zemmour, Bernard-Henri Levy et moi. C’est absolument clair que c’est une volonté antisémitisme.»
Néanmoins, Alain Finkielkraut ne regrette pas son passage dans Des paroles et des actes et n’incrimine pas non plus l’animateur et le producteur. «David Pujadas était très gêné et je pense qu’il a lui-même été dépassé, a confié l’académicien. […] Le producteur m’a dit qu’elle les a roulés dans la farine, qu’elle s’était présentée comme une jeune professeure d’anglais qui disait que mes propos pouvaient provoquer le trouble, que je ne me rendais pas compte. Donc aussi bien lui que David Pujadas se sont sentis piégés et ils étaient désolés de ce qu’il s’est passé.