Sous couvert de salons de massage Pascal avait organisé un réseau de prostitution
Il était propriétaire de six salons de massage naturiste à Calais (rue Monseigneur-Piedfort, puis rue Pascal), mais aussi à Saint-Laurent Blangy et à Templemars. On y pratiquait surtout des prestations sexuelles tarifées. Condamné pour proxénétisme aggravé et agressions sexuelles, l’ancien patron, originaire d’Aire-sur-La-Lys, écope de six ans de prison ferme.
Impassible, imperturbable, il a souhaité garder le silence. Pascal Plesmaekers s’est rendu au tribunal correctionnel de Boulogne-sur-Mer « pour écouter et non pas pour parler ». En détention provisoire à la prison de Sequedin depuis le 12 décembre 2013, le quinquagénaire était tout de même présent dans la salle d’audience jusque tard dans la nuit de mardi à mercredi, le regard fuyant celui de son ex-épouse, présente à l’audience.
Accusé de proxénétisme aggravé et d’agressions sexuelles sur deux jeunes filles entre janvier et mars 2013, Pascal Plesmaekers était propriétaire de plusieurs salons de massage à Calais, Saint-Laurent Blangy, Templemars mais aussi Courcelles-lès-Lens et Raismes près de Valenciennes. Son ex-femme, Claudine, ancienne co-gérante, était placée sous contrôle judiciaire depuis deux ans. Accusée d’« avoir fermé les yeux » sur les prestations sexuelles tarifées proposées dans son établissement, c’est hésitante et en larmes qu’elle apparaît à la barre. « Il était la locomotive, je n’étais qu’un wagon ».
Sous les pseudonymes d’Océane, Jade ou Pamela, vingt-neuf jeunes femmes âgées de 19 à 27 ans, prodiguaient ces massages.
« J’ai postulé sur Internet via une annonce. L’entretien s’est déroulé de façon professionnelle, systématiquement avec Monsieur. Puis, j’ai eu droit, comme la majorité des filles, à une formation pratique. Là, il fallait faire les massages tantriques sur Monsieur. Il m’a demandé de lui effleurer le sexe. Il m’a ensuite touché la poitrine et les fesses », a souligné l’une d’entre elles.
« Les clients nous demandaient de leur prodiguer un massage avec finitions, c’est-à-dire avec masturbation. Parfois, certains clients ne voulaient que des massages simples mais c’était vraiment rare. »