
Tous les trois sont toxicomanes. En lutte avec leurs addictions. Le 30 décembre, Cécile Veaux se rendait avec son fils au parloir de la maison d’arrêt de Reims. Cette femme de 31 ans au visage fatigué, salariée dans une maison de retraite, allait rendre visite à deux hommes : Anthony Taddéi, son ancien compagnon et père de son enfant, et Rémy Pirotte, son actuel compagnon, également derrière les barreaux.
À l’issue du parloir, ce dernier se fait pincer avec « une barre de cannabis de 15,4 grammes dans le rectum », a lu la présidente, hier, dans le cadre d’une comparution immédiate. Cécile, elle, se fait interpeller dans la foulée sous les yeux de son enfant avec une dose d’héroïne dans le soutien-gorge. Selon elle, cette dernière était destinée à Anthony Taddéi.
En revanche, elle refuse de donner le nom de celui qui a remis le cannabis à Rémy Pirotte. Face aux enquêteurs, elle reconnaît avoir introduit à plusieurs reprises des stupéfiants en maison d’arrêt. Elle a déjà été condamnée à deux reprises pour des infractions en lien avec les stupéfiants.
À son domicile, les policiers retrouvent deux balances et quelques grammes de cannabis, héroïne et produit de coupe. Durant sa garde à vue, Rémy a, le 5 janvier, agressé et outragé un policier. La lecture des insultes par la présidente provoque des rires étouffés chez Anthony et Cécile. Leurs avocats soupirent.
À la barre, Anthony Taddéi, libérable en 2021 explique : « Non, je ne pensais pas que c’était si risqué que ça parce que Robespierre, c’est une passoire ! » Cécile renchérit : « Si vous saviez ce que je vois à Robespierre… » Rémy, condamné à treize reprises depuis 1995.
À l’issue du délibéré, les deux hommes sont condamnés à un an de prison avec maintien en détention. Cécile, elle, écope de huit mois de prison, peine qui sera exécutée avec un bracelet électronique.
L’Union