Accusé par plusieurs témoignages de harcèlement sexuel sur des collègues, Denis Baupin a annoncé par ses avocats qu’il démissionnait de son poste de vice-président de l’Assemblée nationale, tout en contestant les faits qui lui sont reprochés. Avant cela, le monde politique avait largement commenté les révélations de Mediapart et France Inter.
Le vice présentent de l’assemblée nationale Denis Baupin accusé d’agressions sexuelles sur 4 élus

« Il m’a plaquée contre le mur en me tenant par la poitrine, et a cherché à m’embrasser. Je l’ai repoussé violemment » ; « J’ai reçu une centaine de messages. Du type “Je suis dans un train et j’aimerais te sodomiser en cuissarde” ; « J’étais seule avec Denis. Il s’est mis à me courir après autour du bureau. » Les exemples abondent, et tous visent la même personne : Denis Baupin, député de Paris.
Quatre élues, Sandrine Rousseau, actuelle porte-parole d’EELV, Isabelle Attard députée du Calvados , Elen Debost, adjointe à la jeunesse EELV et Annie Lahmer est conseillère régionale d’Île-de-France EELV dénoncent, ce lundi matin sur Mediapart et France Inter des agissements qu’elles ont eu à subir de la part de Denis Baupin, dirigeant historique de Verts, actuel député de Paris et vice-président de l’Assemblée nationale. Au total, les deux médias ont recensés huit cas pouvant relever de harcèlement sexuel ou d’agression sexuelle.
« Je suis dans un train et j’aimerais te sodomiser en cuissarde » Les faits racontés ont lieu entre 2011, 2012, souvent entre des collaboratrices de Denis Baupin, et le député, ayant donc des relations hiérarchiques.
« C’était du harcèlement quasi quotidien de SMS provocateurs, salaces », raconte une élue, qui sait que « plusieurs députés recevaient les mêmes SMS. « C’était par exemple : j’aime bien quand tu croises tes jambes comme ça. C’était même crûment dans des réunions ou des déjeuners de travail le fait de me proposer d’être mon amant ».
Une autre raconte avoir reçu « une centaine de messages. Du type « Je suis dans un train et j’aimerais te sodomiser en cuissarde ». « J’adore les situations de domination. Tu dois être une dominatrice formidable. » « J’ai envie de voir ton cul. » » D’autres collaboratrices racontent aussi, mais sous couvert d’anonymat, ces afflux de textos. Mais si au regard de la loi, ces faits peuvent être considérés comme du harcèlement sexuel, certaines le prennent avec fatalisme.
Metro