« T’es un bonobo » : un militant FN condamné pour des tweets racistes envers Christiane Taubira
Pour avoir tenu des propos racistes à l’encontre de Christiane Taubira sur Twitter, un internaute a été condamné mercredi à une amende de 1.000 euros. De source judiciaire, elle peut se transformer en peine de prison.
« Taubira t’es un bonobo et tu le resteras toute ta vie espèce de grosse merde que tu es« , avait tweeté cet internaute le 16 juillet 2014, précédé du hashtag « #SoutienALeclere », référence à l’ancienne candidate Front national Anne-Sophie Leclère qui avait publié sur Facebook un photomontage comparant la garde des Sceaux à un singe. Anne-Sophie Leclère a pour cela été condamnée en septembre dernier à 3.000 euros d’amende avec sursis.
Le prévenu avait quant à lui accompagné son tweet d’une image représentant la chaîne de l’évolution avec cinq hominidés, du singe jusqu’à l’homo-sapiens, le visage de Christiane Taubira étant superposé à la tête du premier singe.
Il n’y a pas de raison que ce qui n’est pas légal sur la voie publique le soit sur le Web. Notre droit n’est pas anglo saxon et c’est tant mieux. La liberté d’expression n’est pas le droit de diffuser la haine ou d’appeler à la violence.
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Dans le cas présent cela va bien au-delà puisqu’il s’agit aussi d’outrage à magistrat. On trouve dans Wikipédia (https://fr.wikipedia.org/wiki/Outrage_%C3%A0_agent_public_en_France) :
« L’outrage à agent public est un outrage à l’égard d’une personne chargée d’une fonction publique ou dépositaire de l’autorité publique. Il constitue un délit du code pénal français pouvant être puni de 6 mois d’emprisonnement ferme et de 7 500 euros d’amende. »
Il y est précisé (des fois que tous le monde n’aurait pas compris…) que :
« Exemples de personnes chargées d’une mission de service public : instituteur, chauffeur de bus, sapeur-pompier, facteur, agent de surveillance de la voie publique (ASVP).
Exemples de personnes dépositaires de l’autorité publique : magistrat, préfet, policier municipal, policier national, gendarme, fonctionnaire de l’Administration Pénitentiaire, douaniers, agent de surveillance de Paris (ASP), inspecteur ou contrôleur du travail, agents assermentés de la SNCF. »
Si la police se laisse insultée dans certains quartier c’est donc parce qu’elle le veut bien…
De même, certains candidats à une élection qui se retrouvent l’objet d’enquête voire de mise en examen pourraient très bien se retrouver en prison pour peu que leur immunité soit levée s’il en ont une ! Ils cumulent en général l’outrage et la diffamation. Ils vont même jusqu’à accuser les juges de briser le secret de l’instruction alors qu’ils n’y sont pas soumis ! Évidemment qu’un juge a le droit de parler de ses enquêtes : comment voulez-vous qu’il travaille autrement ?? Ce sont leurs subalternes qui n’ont pas le droit, du moins sans l’aval de leur hiérarchie.
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Il me semble que ce que sinople à voulu dire est que en plus de s’attaquer a sa personne (entité humaine), sa qualité de magistrate (fonction) peut être considérer comme facteur aggravant dans la condamnation.
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Oui c’est ce que je crois comprendre aussi. Mais ça reviendrait à dire que selon son statut, sa fonction, son grade, sa profession un meme racisme pourrait etre plus ou moins condamnable et donc que ce ne serait pas l’auteur de racisme lui meme que l’on jugerait mais la victime. Circonstance aggravante du à une fonction ça dit circonstance atténuante pour une autre. Ca revient donc à dire que c’est la victime qui est jugée. C’est un raisonnement bizarre, une drole de logique.
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Ce n’est pas sa fonction, son titre, ses capacités professionnelles, son autorité qui sont incriminées mais c’est elle en tant qu’individu qui est insultée, elle est traitée de singe. Tu es un bonobo et tu le resteras. Ca n’a rien à voir avec ce que vous dites. Ce n’est pas un outrage c’est du racisme. Il ne me semble que le racisme puisse etre plus ou moins grave selon le titre, la fonction. le statut social. Après peut etre que je trompe mais c’est mon raisonnement. Je n’imagine que l’on puisse juger d’un racisme selon le statut social d’une victime.
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Je rectifie. Contrairement à ce que j’ai écris, cette insulte implique de remettre en cause ses capacités, ses facultés, puisque son humanité est niée et donc tout ce qui va avec.
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Si elle avait été femme de ménage je ne vois pas la différence. C’est ce que j’ai voulu dire. Femme de ménage ou ministre c’est un meme racisme. Enfin selon moi ça devrait.
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