Renvoyé aux assises pour viols, Georges Tron (LR) est investi aux législatives

Georges Tron doit être jugé aux assises pour des faits de viols et agressions sexuelles sur deux femmes, ex employées de sa mairie de Draveil dans l’Essonne. Malgré cela, il a été investi candidat LR pour les législatives de 2017.

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L’association Osez le Féminisme a exprimé vendredi sa «plus profonde indignation et sa colère» face au choix «incompréhensible» du parti Les Républicains d’investir aux législatives l’ancien secrétaire d’Etat Georges Tron, qui doit être jugé pour viols.

Renvoyé aux assises pour viols et agressions sexuelles sur deux anciennes employées de sa mairie de Draveil (Essonne), Georges Tron a reçu jeudi l’investiture de son parti pour les élections de 2017.

Après l’affaire Baupin…

«Quelques semaines après l’affaire Baupin, plus d’un an après la tribune de femmes journalistes qui révélaient le sexisme ambiant en politique», les membres de la Commission nationale d’investiture (CNI) du parti Les Républicains n’ont-ils pas compris que «face aux violences sexistes et sexuelles, la tolérance zéro s’impose ?», ont demandé les féministes.

« Quel parti oserait présenter un homme accusé de meurtre à une élection ? »

«Sans remettre en cause le principe de présomption d’innocence», ce choix «nous interpelle sur les valeurs de la classe politique», a ajouté l’association. «Quel parti politique oserait présenter ou soutenir un homme politique accusé de meurtre à une élection ? Mais accusé de viol, c’est visiblement encore possible».

Demandant «l’exemplarité pour toute personne briguant un mandat politique», Osez le Féminisme a demandé à la CNI de «revenir sur son choix».

Est Republicain

2 élus FN Robert Sennerich et Catherine Piotrowski condamnés pour « abus de faiblesse »

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« Dans une société civilisée, on se doit de protéger les plus faibles, les enfants, les personnes âgées. À aucun moment, cette dame ne pourra vous dire ce qu’elle pense. Quel respect peut avoir un parti politique pour ses électeurs en agissant de cette manière ? », critique Me Chassard, du barreau de Montbéliard, représentante de la partie civile.

Robert Sennerich, 66 ans, le mari de la candidate FN aux municipales (puis aux législatives partielles), délégué départemental du parti, conseiller régional et Catherine Piotrowski, 45 ans, sont soupçonnés d’avoir forcé la candidature sur la liste « Bleu marine » d’une Montbéliardaise de 90 ans. Ce sont des membres de la liste UMP qui, à l’époque, avaient révélé ces « abus ».

Pouvaient-ils ignorer l’état de faiblesse de la nonagénaire ?

« Des policiers, trois semaines plus tard, ont voulu auditionner la vieille dame. Ils disent que son état n’était pas compatible avec une audition.

Un officier note que la Montbéliardaise était allongée sur son lit, qu’elle ne se souvenait plus de la visite des colistiers et qu’elle ne voulait pas figurer sur la liste FN », reprend Alain Troilo.

Les médecins qui ont examiné la victime, pour l’un quelques jours après la « visite » de Robert Sennerich et Catherine Piotrowski, dressent un tableau alarmant : grosses difficultés à se déplacer, symptômes anciens d’Alzheimer, altération sévère du discernement, troubles cognitifs… :

« L’expert-gériatre souligne que cette dame ne connaissait plus le nom de son conjoint, de son maire, et du président de la République », relève le magistrat.

Est Républicain