Troyes : Yann et Mickaël tabassent gratuitement un groupe
Dans la nuit du 26 au 27 décembre dernier, trois jeunes désœuvrés, motivés par la seule intention de taquiner du poing, fondent sur un groupe. Il est près de 1 h du matin dans la rue Belgrand à Troyes, et de manière aussi gratuite qu’injustifiée, les premiers coups partent. Si aucun d’eux ne présente les stigmates d’une rixe assez violente, leurs victimes en revanche laissent apparaître des bleus et ecchymoses.
Hier, Yann et Mickaël étaient jugés selon la procédure de comparution immédiate. Le dernier de la bande devrait plaider sa cause en février prochain devant le juge des enfants.
À la barre, les costauds avinés d’hier font triste mine tant ils savent que les faits qui leur sont reprochés sont graves. Le scénario des violences reconnues est plombé par des casiers judiciaires qui laissent transpirer des comportements à la marge. À 18 ans, ils peinent à trouver les raisons d’une bagarre dont ils ne maîtrisent ni les causes, ni l’enchaînement. Dès lors, impossible de savoir qui commence et pourquoi. Quelques insultes auraient plané de part et d’autre et donc justifié les premiers coups donnés.
Pour la défense de leurs intérêts, Me Lejeune avance la mise en scène de chiens fous guidés par la volonté de plaire à leurs belles. Si l’un travaille et l’autre pas, tous deux devront bénéficier d’une réponse ferme mais juste. Loin d’une incarcération qui n’amènerait rien de plus que la rupture avec « l’ancrage dans la vie active ».
À l’issue du délibéré, Yann a été condamné à dix mois dont huit assortis d’un sursis et d’une mise à l’épreuve de deux ans. Mickaël écope de la même peine intégralement assortie du même délai d’épreuve.