Démantèlement d’une cellule terroriste d’extrême droite qui projetait des attentats

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 Quatre Allemands membres présumés d’une « organisation terroriste d’extrême droite » ont été interpellés mercredi matin en Allemagne, soupçonnés de projets d’attentats anti-musulmans et contre des foyers de demandeurs d’asile.

Les suspects, trois hommes et une femme âgés de 22 à 56 ans, sont suspectés d’avoir pour « objectif de commettre, sur le sol allemand, en petits groupes, des attaques visant des mosquées et des foyers pour demandeurs d’asile« , a indiqué dans un communiqué le Parquet fédéral, compétent en matière de terrorisme.

Les perquisitions ont permis de retrouver du matériel « pyrotechnique d’une forte puissance explosive ainsi que d’autres pièces à conviction« , a ajouté le Parquet basé à Karlsruhe (sud-ouest).

Les suspects ont été identifiés comme Andreas Hafemann, 56 ans, Olaf Ogorek, 47 ans, et Markus Wilms, 39 ans, Denise Vanessa Grüneberg, 22 ans Ces deux derniers sont respectivement « président » et « vice-président » d’une organisation visiblement structurée et hiérarchisée, selon la même source.

Les quatre personnes interpellées mercredi matin sont soupçonnées « de s’être associés avec d’autres inculpés, au sein de l’organisation terroriste Oldschool Society (OSS)« , a encore indiqué le Parquet de Karslruhe.

Oldschool Society terrorisme allemagne extreme droite naziSelon l’édition en ligne de l’hebdomadaire Der Spiegel, la « Oldschool Society » s’était dotée d’armoiries associant un char d’assaut stylisé, des runes germaniques et deux têtes de mort, renvoyant aux symboles classiques de l’extrême-droite allemande, l’association avait également pour devise : « une balle ne suffit pas« .

Les interpellations ont été conduites sur la base d’un mandat d’arrêt délivré mardi par un juge du tribunal fédéral de Karlsruhe et ont mobilisé environ 250 policiers, selon le Parquet fédéral, selon lequel les enquêteurs se sont basés sur des informations des services de renseignement intérieurs allemands.

En novembre 2011, l’Allemagne avait été choquée en découvrant l’existence d’une cellule néo-nazie, la « Clandestinité nationale-socialiste » (NSU), soupçonnée d’au moins dix meurtres dans différentes régions du pays entre 2000 et 2007, dont ceux de huit Turcs, en raison de leur origine étrangère.

Cette série de crimes racistes avait été en partie élucidée, après la mort de deux des trois principaux suspects Uwe Mundlos, 38 ans, et Uwe Böhnhardt, 34 ans. Leur complice, Beate Zschäpe, s’était livrée à la police et est jugée depuis deux ans à Munich (sud).

L’enquête a mis en évidence ces erreurs graves des services de renseignements intérieurs.

L’Express

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