
Jacques, 34 ans s’arrête de parler et pleure, le dos tourné à la salle d’audience, dans le box des accusés. Cet habitant de Serris explique avoir agressé sexuellement une voisine, responsable de son syndic de copropriété, parce qu’il a « entendu une voix grave » dès son réveil, le sommant d’agir ainsi.
Pas de quoi refréner les ardeurs de Jacques, qui ouvre son peignoir sous laquelle il est nu, plaque sa main sur la bouche de la malheureuse et sort un couteau de cuisine. La victime se débat et réussit à s’enfuir, abandonnant une chaussure dans l’appartement.
Jacques reconnaît les faits sans difficulté. Il est déjà connu pour exhibitions sexuelles, en 2009 et 2011. Placé sous curatelle renforcée et sous médicaments pour calmer ses pulsions sexuelles, il est aussi suivi par un psychiatre. Il entendrait régulièrement une voix d’homme qui lui ordonne ses pulsions.
Le tribunal a renvoyé Jacques en prison et le dossier devant un juge d’instruction, pour déterminer sa responsabilité dans cette agression. Les deux psychiatres qui l’ont vu depuis le 17 septembre pour se prononcer sur une abolition de discernement ont livré des expertises contradictoires.
