Le parquet de Reims a ouvert mercredi « une information judiciaire contre X pour violences volontaires » à la suite d’une manifestation au cours de laquelle un supporter corse a été grièvement blessé àl’oeil après le match de L1 Reims-Bastia samedi.
L’information a été ouverte précisément pour « violences volontaires ayant entraîné une incapacité temporaire de travail supérieure à huit jours », a précisé le parquet de Reims.
Elle a été confiée au juge Pascal Préaubert, qui « a saisi l’Inspection générale de la Police nationale ».
Ce délit est puni d’une peine pouvant aller jusqu’à trois ans d’emprisonnement et 45.000 euros d’amende, en vertu du code pénal.
Maxime Beux, 22 ans, a été atteint à l’oeil en tentant d’échapper à des policiers lancés à sa poursuite dans le centre de Reims alors qu’il venait de se montrer « menaçant » et avait tenté de dégrader un véhicule de police, avait affirmé lundi le procureur Fabrice Belargent.
Les Corses se disent victimes de « racisme » après les heurts entre la police et des supporteurs bastiais
Sur Europe 1, Gilles Simeoni a même évoqué un « racisme anti-corse » des policiers, ajoutant: « Cela existe, c’est regrettable ». Cette expression a d’ailleurs été reprise sur les réseaux sociaux, où des internautes corses se disent « victimes » et demandent « la vérité » au ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve, qui s’est indigné des violences contre les forces de l’ordre.
Les supporters bastiais : « On va vous niquer, bâtards de Français »
« On va vous niquer, bâtards de Français »
Selon le magistrat, « des insultes ont été proférées à l’encontre des forces de police pendant tout le match » entre les deux équipes de L1 et à l’encontre du préfet Erignac mort assassiné à Ajaccio en 1998. « Le préfet, on l’a buté. On va vous niquer, bâtards de Français », a entendu le commandant des forces de police sur place, cité par le procureur Bélargent.
Violences entre supporters et policiers : Dégâts importants à Bastia
Les dégâts causés par les affrontements, hier soir, entre manifestants et forces de l’ordre, après le rassemblement de soutien au supporter blessé à Reims, sont encore visibles dans les rues de Bastia. La station essence en face du commissariat a été fortement endommagée et plusieurs façades de banques ont été détériorées.Plusieurs voitures ont aussi été touchés durant les incidents de la nuit.
Puis ils ont été autorisés à rentrer dans les tribunes, à moins d’une demi-heure du début du match. Une fois en place, ils ont manifesté leur mécontentement en cassant des sièges et les lançant sur la pelouse, tout près des joueurs en action.
Selon plusieurs témoins, une quinzaine d’arrestations auraient été effectuées parmi les supporters, au sein du parcage réservé aux visiteurs.