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Peine de mort aux USA : un américain sera exécuté pour un crime qu’il n’a pas commis
Jeffery Wood, 43 ans demain, doit être exécuté mercredi prochain au Texas (États-Unis). Dans le pays, le sort de ce prisonnier émeut plus que d’ordinaire car, en vertu d’une loi très controversée, il va payer de sa vie un homicide auquel il n’a même pas assisté.

Le Texas va-t-il exécuter mercredi un prisonnier pour un crime qu’il n’a pas commis ? Aux États-Unis, le sort de Jeffery Wood, qui aura 43 ans vendredi, émeut.
Les faits remontent au 2 janvier 1996. Alors jeune homme, l’accusé se trouve dans une voiture à Kerrville tandis que son ami, Daniel Reneau, se prépare à dévaliser une station-service. Mais le plan déraille, et Daniel Reneau abat d’une balle l’employé du magasin. Entendant la détonation, Jeffery Wood se rue dans le local et découvre le drame. Sur les ordres de son acolyte, les deux hommes prennent la fuite, mais sont arrêtés le lendemain.
La même sanction que celui qui a appuyé sur la gâchette
Malheureusement pour Jeffery Woord, une loi texane, connue sous le nom de « law of parties », stipule que peu importe qu’un suspect ait tué ou ait eu l’intention de tuer. En effet, la seule existence d’un projet criminel auquel il était lié et l’éventualité prévisible que ce projet débouche sur un homicide suffit à lui faire encourir la même sanction que celui qui a appuyé sur la gâchette.
Résultat, Reneau et Wood ont écopé de la plus lourde sentence, le premier ayant été exécuté en 2002. « Je n’ai jamais vu qu’on exécute aux États-Unis quelqu’un avec un aussi bas niveau de culpabilité », assure Kate Black, l’avocate du condamné.
L’espoir minimum : obtenir un sursis repoussant l’injection
« Je pense que ce dossier illustre de façon très forte le problème posé par la law of parties ». Selon l’avocate, Jeffery Wood ignorait même que Daniel Reneau, qu’il ne connaissait que depuis deux mois, portait une arme à feu.
L’équipe de défenseurs du condamné a donc saisi la cour pénale d’appel du Texas et déposé un autre recours en clémence devant la Commission des grâces et libérations conditionnelles de l’État. Avec l’espoir minimum d’obtenir un sursis repoussant l’injection létale.
Le prisonnier soutenu par une cinquantaine de responsables religieux
A l’approche de la date de l’exécution, le comité de soutien du prisonnier, centré autour de sa famille, se mobilise également. Tout comme une cinquantaine de responsables religieux, qui ont adressé une lettre de demande de grâce au gouverneur du Texas, Greg Abbott.
Parmi les 31 États américains qui appliquent la peine de mort, le Texas est loin en tête du nombre des exécutions. Mais même dans cet État, la peine capitale de Jeffery Wood fait figure d’exception.
Le FN veut rétablir la peine de mort
Le député européen s’appuie sur les déclarations de Manuel Valls assurant que la «France est en guerre contre le terrorisme» pour justifier le rétablissement de la peine capitale.

Le débat sur le retour de la peine de mort fait un nombre croissant d’adeptes dans le contexte de menace terroriste. L’un des derniers en cadre en date à réclamer son retour n’est autre que le vice-président du Front national, Louis Aliot.
Dans un message adressé sur Facebook en fin de semaine dernière et repéré par l’Opinion, le compagnon de Marine Le Pen cite Robert Badinter, le ministre de la Justice à l’origine de l’abolition de la peine capitale en 1981, pour justifier le retour d’une telle condamnation. «Valls et Hollande nous disent que le pays est en guerre, donc le débat sur le rétablissement, partiel, de la peine de mort, dans l’épreuve, est parfaitement légitime. Nous sommes effectivement plusieurs à le penser…», fait valoir Louis Aliot.
À l’inverse, le 13 mars 2015, Marine Le Pen expliquait son adhésion à la peine de mort. «Moi, à titre personnel, comme avocate (…), je pense qu’un système pénal ne peut pas tenir sans la peine capitale», avait-elle déclaré sur Europe 1.
«Je pense que la disparition de la peine de mort a eu comme effet, en réalité, d’effondrer l’ensemble de l’échelle des peines et qu’aujourd’hui on se retrouve avec des délits ou même des crimes que je considère comme très graves et qui sont condamnés à des peines indignes au regard de la souffrance qu’ils ont pu créer chez la victime», avait encore jugé la candidate à la présidentielle. Le 20 novembre dernier, Jean-Marie Le Pen, président d’honneur du FN écarté de son parti, avait prôné la mort par décapitation pour les auteurs d’actes terroristes.
Le secrétaire général du Front national était l’invité de Territoires d’Infos, la matinale de Public Sénat et Sud Radio, présentée par Cyril Viguier, avec la presse quotidienne régionale. Il a dénoncé « une justice totalement saturée qui n’arrive plus à assumer sa mission ».

« Un laxisme généralisé. » Sur le plateau de Territoires d’Infos, la matinale de Public Sénat et Sud Radio, présentée par Cyril Viguier, avec la presse quotidienne régionale, Nicolas Bay a critiqué « un système judiciaire totalement défaillant ».
En cause, d’après le secrétaire général du Front national, le fait que la justice soit « totalement saturée » et « n’arrive plus à assumer sa mission »: « De fait, ce n’est plus un simple sentiment d’impunité, c’est une impunité réelle dont bénéficient les délinquants et les criminels, ce qui les amène à recommencer ».
Selon Nicolas Bay, l’abolition de la peine de mort en 1981 a provoqué « l’effondrement de l’ensemble de l’échelle des peines, ce qui fait qu’aujourd’hui, il n’y a plus de perpétuité réelle ».
Une peine capitale qu’il considère comme étant « la clé de voûte du système judiciaire ».
Pour le député européen Front national, « ça pose le problème des zones de non-droit, les très nombreux quartiers qui ont toutes les similitudes avec Molenbeek, où les barbus font la loi ».
« Il y a urgence à mettre hors d’état de nuire de façon effective les délinquants et criminels, a ajouté Nicolas Bay. S’agissant des terroristes, il faut soit les mettre en prison, soit les mettre dans des charters ».