Lundi, lorsqu’un père de quatre enfants, qui réside à Béziers (Hérault), se rend à la gare de Toulon, il trouve anormal qu’un agent SNCF demande le titre de transport de son épouse qui en est d’ailleurs démunie.
Plutôt que de s’acquitter de la somme due, il accumule les infractions: outrages, menaces de mort et prise du nom d’un tiers.
Présenté mercredi en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Toulon, Laurent H., 29 ans, n’affiche pas un casier judiciaire vierge.Entre 2003 et 2010, il a enchaîné les condamnations: huit au total.
Et puis, plus rien depuis qu’il s’est marié… Jusqu’à ce fameux lundi où il a haussé le ton face au contrôleur avec un vocabulaire des plus fleuris («Con de tes morts… Je vais te faire manger tes morts… Je vais te tuer… Je vais te creuver»).
Des paroles en l’air, a commenté le mis en cause. Aux policiers, il ira jusqu’à donner l’identité de son frère. «Comme j’étais un peu connu, j’ai eu peur.»
Le président lui rappelle que cette infraction d’usurpation d’identité est passible de cinq ans d’emprisonnement.
Le tribunal a prononcé quatre mois (outrages, menaces) et deux mois de prison (prise du nom d’un tiers) sans mandat de dépôt.
Laurent H. sera convoqué par le juge d’application des peines.
Il doit indemniser les victimes à hauteur de l’euro symbolique (SNCF) et 150 euros (agent).


