Un ancien Premier ministre néerlandais: « Netanyahu, un criminel de guerre qui mérite d’être jugé devant la CPI »

En amont de la visite du Premier ministre israélien aux Pays-Bas, les 6 et 7 septembre, l’un des anciens dirigeants de ce pays l’a qualifié de criminel de guerre qui mériterait d’être jugé par le tribunal international de La Haye.

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La visite diplomatique de Benyamin Netanyahou aux Pays-Bas, mardi 6 et mercredi 7 septembre, n’est pas du goût de tous les Néerlandais : dans une interview accordée à la chaîne NPO 1, Dries van Agt, qui a été Premier ministre de 1977 à 1982, a eu des mots peu amènes au sujet du chef du gouvernement israélien et de la politique qu’il conduit.

«L’occupation et l’expansion (d’Israël dans les territoires palestiniens), la construction de colonies, (…) cela constitue, selon le Statut de Rome – le statut sur lequel se base la Cour pénale internationale – (…) un crime de guerre», a déclaré sans ambages le Néerlandais âgé de 85 ans.

Par conséquent, l’ex-dirigeant chrétien-démocrate s’est demandé pourquoi son pays devrait accueillir un tel homme d’Etat, avant d’ajouter : «Nous devrions l’envoyer directement auprès de la Cour pénale internationale» de La Haye – aux Pays-Bas, donc –, chargée de juger les criminels de guerre du monde entier.

Un fervent défenseur de la cause palestinienne

Ce n’est pas la première fois, au cours de ces dernières années, que Dries van Agt exprime le peu de sympathie qu’il porte à l’égard de la politique israélienne. En 2012, il avait en outre provoqué une vive polémique aux Pays-Bas en affirmant que les Juifs auraient dû construire un Etat en Allemagne, plutôt qu’au Moyen-Orient.

RT

 

La Cour pénale internationale se penche sur les Crimes de guerre commis par israël à Gaza

C’est une information qui vient d’un responsable israélien. Israël accueillera « prochainement » un « groupe de travail » de la Cour pénale internationale (CPI), appelée à décider si elle ouvre ou non une enquête pour crimes de guerre lors de la guerre de Gaza des mois de juillet et août 2014.

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La venue en Israël de ce groupe de travail de la CPI, premier tribunal international permanent chargé de juger les crimes de guerre, crimes contre l’humanité et génocide, constituera une première, a-t-il indiqué sous le couvert de l’anonymat. Il a ajouté que cette visite n’avait pas pour objet d’enquêter, mais viserait pour les Israéliens à montrer à la CPI « comment fonctionne (leur) système judiciaire ».

La visite fera suite à une demande de la procureur de la CPI Fatou Bensouda, a-t-il expliqué. Un critère déterminant dans la décision de la CPI d’engager des poursuites pour crimes de guerre est l’absence de faculté ou de volonté d’un État à mener lui-même la procédure. Israël devrait ainsi au cours de la visite de ce « groupe de travail » tenter de convaincre ses membres qu’il veut et est à même de rendre justice sur d’éventuels abus commis pendant la guerre de 2014.

Le responsable israélien a dit ne pas être en mesure de préciser si le groupe de travail pourrait se rendre dans les Territoires palestiniens de Gaza et de Cisjordanie, dont Israël contrôle tous les accès, sauf la frontière égyptienne au sud de la bande de Gaza.

2 251 personnes massacrés côté palestinien, dont 551 enfants

L’invasion militaire israélienne a tué 2 251 personnes côté palestinien, dont 551 enfants, selon l’ONU. Côté israélien, elle a fait 73 morts, dont 67 soldats, et environ 1 600 blessés, selon l’ONU.

Le Point