Racisme. «Farid Fillon»: pour l’extrême-droite, un prénom arabe est une injure
C’est la tendance actuellement, chez des sympathisants de l’extrême-droite française sur les réseaux sociaux : rebaptiser les politiques avec des prénoms arabes dans le but de les moquer. Une pratique douteuse qui suscite le malaise y compris dans les rangs du Front national.
Lors de la primaire de la droite et du centre, c’est Alain Juppé qui avait été le premier à se voir rebaptiser en « Ali Juppé » sur Twitter. Depuis quelques semaines, François Fillon a lui aussi son surnom, « Farid Fillon », illustré de photomontages le montrant barbu, avec un turban, etc. Autant de tweets et retweets qui ont pour but de faire passer les cibles choisies pour complaisantes avec les « islamistes ». Pour beaucoup, il s’agit simplement de se moquer d’une personnalité politique. Car dans ces esprits pour le moins tordus, les prénoms arabes ont valeur d’injures.
Manuel Valls ou Emmanuel Macron devraient être les prochains caricaturés sur le même principe, en vue de la primaire à gauche : des « Mourad Valls » et « Mohamed Macron » font déjà leur apparition sur certains comptes.
« Pays de dingues où un prénom arabe est devenu une insulte », s’insurge une internaute. « On donne des prénoms arabes aux politiques qu’on souhaite accabler. Ce pays a un gros problème », tance un autre parmi de nombreux commentaires qui disent toute leur désolation. #PauvreFrance, ajoute encore un Twittos consterné.
Pays de dingues où un prénom arabe est devenu une insulte. Après Ali Juppé, Farid Fillon. https://t.co/XP3Ur5pbTN
— Faïza Zerouala (@faizaz) 21 décembre 2016
On donne des prénoms arabes aux politiques qu’on souhaite accabler (Farid Fillon, par exemple). Ce pays a un gros problème.
— Paige A. Palmer (@Paige_Palmer_) 27 décembre 2016
Le problème est que ces fascistes restent toujours impunis.
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