Éric et Bruno volaient les fleurs du cimetière pour les revendre, 6 mois de prison ferme
Les deux voleurs de chrysanthèmes devront payer près de 4 000 € aux victimes. Ils avaient sévi dans les cimetières de l’agglo. Ils écopent de six mois de prison ferme.
« Comment pouvez-vous voler des fleurs sur la tombe d’une jeune femme sur laquelle il y a sa photo ? Cette jeune fille, décédée à 22 ans, était un modèle de droiture. Elle savait ce que signifie le mot travail. Votre audace est inqualifiable. »
Dans la salle pleine à craquer du tribunal correctionnel, hier matin, on entend les mouches voler. La retraitée avait préparé son intervention sur un petit bout de papier. Après avoir interpellé les deux voleurs, elle se rassoit. Son émotion est perceptible.
Comme elle, une quinzaine de personnes sont venues entendre les explications d’Éric et Bruno, les deux frères jugés pour avoir dérobé des pots de chrysanthèmes sur des tombes, à Saint-Brieuc, Trégueux, Langueux et Hillion, dans le but de les revendre. Les vols ont eu lieu dans le courant du mois d’octobre. Les deux hommes ont été repérés par une fleuriste, devant le cimetière de Cesson, le jour de la Toussaint, et interpellés huit jours plus tard.
« Atteinte à la dignité »
Éric, 48 ans, avait aussitôt été incarcéré afin d’exécuter une précédente peine. Il est donc arrivé au tribunal, hier matin, entouré de policiers, les menottes aux poignets.
Son frère Bruno, 44 ans, père de deux enfants, est arrivé libre. Les deux hommes sont bien connus de la justice : cinq condamnations pour l’un, sept pour l’autre.
Amandine Kristofic, la procureure, dénonce un comportement « absolument inacceptable.Voler des fleurs sur une tombe, c’est porter atteinte à la dignité d’un cadavre. Le souvenir est quelque chose d’important dans notre société ». Elle demande, pour les deux frères, huit mois de prison, dont quatre ferme.
La sentence du tribunal va bien au-delà des réquisitions du parquet : six mois de prison ferme pour les deux frères. Éric ne pourra pas retrouver son emploi à la mairie de Plérin, en sortant de prison : le tribunal l’interdit d’exercer une activité dans la fonction publique.
Ca blesse les familles, mais certainement pas les morts.
De rites, habitudes absurdes, on n’a fait quelque chose de sacré dont les morts se fichent pas mal. Sur le point des rituels religieux, on n’a pas évolué, offense au sacré, blasphème. Ce qu’il ont fait est moche, mais au point de mériter six mois de prison ferme!!
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