Couples gays en couverture contre le VIH: Plusieurs maires de droite font retirer les affiches
Le journal L’@UnionArdennais publie des commentaires homophobes de ses lecteurs pour les dénoncer – https://t.co/egsFsFkI0o pic.twitter.com/6dEv9aiZSK
— franceinfo (@franceinfo) 23 novembre 2016
Les élus dénoncent une campagne sanitaire du ministère de la Santé à destination des homosexuels, estimant qu’elle véhicule une vision dégradante de la sexualité. La ministre Marisol Touraine parle de «censure», et porte l’affaire en justice.
«Avec un amant, avec un ami, avec un inconnu: les situations varient, les modes de protection aussi.» Le slogan s’affiche sur fond de deux hommes qui s’enlacent. Lancée comme une campagne sanitaire à destination des hommes homosexuels pour prévenir la transmission du VIH, le message véhiculé agace les milieux conservateurs qui dénoncent une vision dégradante de la sexualité. Depuis, les interdictions et les demandes de retrait se multiplient dans plusieurs municipalités de droite.
Le maire Les Républicains (LR) d’Aulnay-sous-Bois, Bruno Beschizza, a pris un arrêté mardi pour faire retirer les affiches sur l’ensemble de sa commune. Ce soutien de François Fillon dénonce une campagne «contraire aux bonnes moeurs et à la moralité», invoquant par ailleurs «la protection de l’enfance» pour justifier sa décision.
Mardi soir, le préfet de Seine-Saint-Denis a introduit un recours contre cet arrêté devant le Tribunal administratif de Montreuil, en l’assortissant d’une demande de suspension de cette décision. Il juge en effet cet arrêté «manifestement illégal», «insuffisamment motivé», et dénonce un «caractère disproportionné évident». «Il s’oppose au surplus à un intérêt public pourtant incontestable, cette campagne nationale visant à prévenir des risques importants en terme de santé publique qui existent tant sur le plan local que national», a-t-il écrit dans un communiqué.
La veille, le maire LR d’Angers, Christophe Béchu -proche de Juppé-, a demandé à l’entreprise JCDecaux de retirer les panneaux à proximité des écoles, ce qui a été fait dans la journée, selon le site Ouest France. À Louveciennes, une affiche exposée face à la gare de la commune s’est «mystérieusement envolée», rapporte Le Parisien, après avoir déclenché des plaintes de riverains. Au total, une dizaine de villes sur les 130 où la campagne a été diffusée ont écrit à JC Decaux pour demander le retrait de l’affichage public. Une requête à laquelle la société est tenu de faire droit lorsqu’elle est formulée par écrit. Dans d’autres communes comme Châlon-en-Champagne ou Versailles, d’autres affiches ont été dégradées.
Lors d’un point presse tenu ce mardi, la députée filloniste Isabelle Le Callennec a dénoncé une campagne «choquante» qui porte «un message électoral en direction d’une communauté».
Faudrait savoir tout de même ! On légalise mais on n’assume pas !
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