Mode islamique : Aïda Touihri dénonce l’approche colonialiste du sujet

Hapsatou Sy a défendu l’aspect universaliste de la mode sensée répondre aux envies des femmes au Sénégal, en Inde ou ailleurs. Elisabeth Bost lui a répondu expliquant que la mode devait « libérer les femmes ». Roselyne Bachelot a, quant à elle, mis en garde contre la banalisation d’une démarche « qui n’est pas marquée par la liberté ».
En face, Aïda Touihri estime qu’on ne laisse pas les femmes voilées s’exprimer sur le sujet. « Il y a une approche colonialiste du problème. (…) j’invite nos téléspectateurs et téléspectatrices à lire les témoignages de ces femmes parce qu’autour de cette table, il n’y en a pas qui parle ».
La journaliste ajoute qu’« aujourd’hui, en France, porter un voile, ce n’est pas facile quand vous vous faites insulter, agresser », avant de regretter que les féministes ne prennent pas plus la défense de ces femmes. Un débat que la présentatrice Laurence Ferrari a préféré clore en montrant aux téléspectateurs, sans commentaires, le dessin de Plantu caricaturant les femmes voilées en terroristes.