Johan Raynaud jugé pour avoir tenté d’assassiner Wahid Daoud
L’accusation avait requis entre 16 et 18 ans de réclusion à l’encontre de Johan Raynaud, un habitant de Port-de-Bouc. Sa défense plaidait l’acquittement
Une transaction de drogue, un soir, le 22 mars 2013, dans un squat de l’Estaque, à Marseille. Un dealer, ou un gros consommateur, occupant des lieux, qui reçoit trois balles de 11-43 dans la rue, Wahid Daoud. Et un accusé, Johan Raynaud, dont l’ADN avait été retrouvé sur un mégot de cigarette, désigné un peu tardivement par la victime… Voilà, les quelques éléments dont disposait la cour d’assises à Aix pour juger cet habitant de Port-de-Bouc, qui a toujours nié être l’auteur des tirs tout en confirmant sa présence chez la victime mais quinze jours avant les faits.
Sans vraiment déterminer qui était l’acheteur et qui était le fournisseur ce soir-là, Pierre Cortès, s’appuyant sur un renseignement anonyme un peu flou, a raconté une dispute dans l’appartement, pourquoi pas un vol de marchandise et d’argent, une dispute dans les escaliers menant à l’extérieur, un Johan Raynaud qui s’empare d’une arme restée dans sa voiture, et qui tire. Trois fois. Laissant Wahid Daoud à l’article de la mort, dans une mare de sang. Des faits que l’avocat général souhaite voir punis d’une peine comprise entre 16 et 18 ans de réclusion criminelle.
Johan Raynaud a écopé de 15 ans de réclusion criminelle. Ses avocats ont annoncé leur intention d’interjeter appel.