La presse encourage une action au sol contre l’État islamique

La guerre est lancée contre l’État islmaique (EI), mais la presse en réclame davantage. Alors que les forces françaises bombardent certains points stratégiques de l’EI depuis les attentats du 13 novembre, les éditorialistes estiment que la France ne pourra pas se passer d’une intervention au sol.
« Il ne suffira pas de parader avec le Charles de Gaulle au large des côtes syriennes. Les bombardements sur Raqqa sont utiles, mais insuffisants. Chacun sait qu’il faudra envoyer des troupes au sol.
Et ce n’est pas à la France, du moins à la France seule, de se dévouer une fois de plus », explique Bruno Dive dans Sud-Ouest.
Appelée de ses voeux par François Hollande, qui tente cette semaine de mobiliser ses alliés, « la coalition va devoir mobiliser toutes ses ressources – militaires, clandestines, policières, financières, technologiques, diplomatiques – pour frapper fort. Tous azimuts, mais en visant juste », explique Philippe Gélie dans Le Figaro.
Preuve enfin que la nécessité de la guerre et même d’une intervention au sol semble plébiscitée par la presse, même L’Humanité, longtemps réticent et dont le fondateur, Jean Jaurès, disait qu’« on ne fait pas la guerre pour se débarrasser de la guerre« , semble se rallier à la cause.
« L’enjeu aujourd’hui n’est pas de savoir comment gagner la guerre, mais comment contribuer à y mettre fin. Cela passera par une initiative militaire en aidant les forces locales qui se battent sur le terrain contre l’expansion djihadiste », écrit Maud Vergnol, qui souligne que « celle-ci doit se réaliser dans le cadre du droit international et de l’ONU ».