Jérusalem occupé : Israël a détruit un cimetière musulman de 1.400 ans

Protégés par des soldats, les employés de la Direction israélienne de la Nature et des Parcs sont entrés au cimetière de Bab al-Rahme

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La Direction israélienne de la Natüre et des Parcs a détruit le cimetière  musulman de 1.400 ans “ Bab al-Rahme “, situé à Jérusalem-Est.

“Protégés par des soldats, les employés de la Direction israélienne de la Nature et des Parcs sont entrés au cimetière de Bab al-Rahme” a déclaré le président de la Commission chargée de la protection des tombes musulmanes, Moustapha Ebou Zahra tout en rappelant que le cimetière en question se trouvait sur un terrain appartenant à une fondation et que des centaines de Palestiniens y été enterrés depuis 1.400 ans.

« Les autorités israéliennes avancent que le cimetière fait partie du terrain réservé à un parc alors que ce terrain appartient au Musulmans » a-t-il ajouté.

Par ailleurs, le directeur et imam en chef de la mosquée AlAqsaOmar Kaswani a condamné la destruction du cimetière musulman par Israël.

TRT

Palestine : israël va construire 466 logements dans les colonies de Cisjordanie occupée

La construction de 466 logements dans des colonies de Cisjordanie occupé a été validée par l’État hébreu, a fait savoir l’organisation israélienne La Paix maintenant, mardi. 

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Israël a approuvé, mercredi 31 août, la construction de 466 logements dans des colonies de Cisjordanie, a indiqué l’organisation israélienne La Paix maintenant.

Cinquante logements ont reçu une approbation finale de la part de l’administration civile, et 237 un feu vert initial, a dit à l’AFP Hagit Ofran, une porte-parole de La Paix maintenant. En outre, 179 logements déjà construits dans la colonie d’Ofarim ont été validés rétroactivement, a-t-elle précisé.

Ces programmes « sont tous problématiques, ce n’est pas comme si l’un d’eux se distinguait », a affirmé l’organisation anticolonisation. Les Israéliens « continuent à planifier et à faire avancer la planification, et de manière générale, c’est mauvais pour la solution à deux États et pour Israël« , a-t-elle fait valoir.

La solution à deux États – la création d’un État palestinien coexistant en paix avec Israël – est la clé de voûte des grands projets internationaux de règlement du conflit israélo-palestinien, l’un des plus vieux au monde.

La colonisation, c’est-à-dire la construction de colonies civiles sur des terres occupées par Israël depuis 1967, passe pour un obstacle majeur à la paix. Elle est considérée comme illégale par la communauté internationale, mais s’est poursuivie sous tous les gouvernements israéliens.

France 24

Israel a détruit 726 structures humanitaires palestiniennes faisant 1020 déplacés

Israël a détruit en 2016 plus de maisons et d’installations que durant tout 2015 en Cisjordanie occupée et à Jérusalem-Est annexée, ont indiqué l’ONU et des ONG aujourd’hui.

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Depuis début 2016, 726 structures ont été détruites, faisant 1020 déplacés, contre 531 démolitions et 688 Palestiniens déplacés durant toute l’année 2015, rapporte l’Ocha, le Bureau des affaires humanitaires de l’ONU. Les structures évoquées par l’ONU incluent des maisons, des abris pour animaux ou des équipements comme des panneaux solaires.

Nombre d’entre elles sont financées par des bailleurs étrangers, dont l’UE ou différents Etats qui affirment agir pour pallier les besoins humanitaires pressants d’une population sous occupation militaire et dont les moyens de vie se réduisent avec la progression de la colonisation ou des opérations militaires israéliennes.

Pour la seule semaine écoulée, « les autorités israéliennes ont détruit ou forcé les propriétaires à détruire eux-mêmes 42 structures pour défaut de permis de construire, faisant 30 déplacés et affectant la vie de plus de 1.200 personnes » à Jérusalem-Est et en Cisjordanie, détaille l’Ocha.

Depuis janvier, recense l’ONG israélienne B’Tselem, qui dénonce régulièrement les exactions israéliennes dans les Territoires, « Israël a détruit au moins 188 maisons palestiniennes en Cisjordanie ». Il s’agit du « chiffre le plus élevé depuis que B’Tselem a commencé à recenser en 2006 les démolitions de maisons pour défaut de permis », dit-elle. Depuis 1988, plus de 2 800 ordres de démolition ont été appliqués; environ 11.000 menacent toujours des familles palestiniennes, selon l’Ocha.

Les Affaires étrangères françaises ont condamné hier la destruction, la semaine passée, de structures financées par la France dans le village de Nabi Samuel, en Cisjordanie. C’est la troisième démolition ou confiscation de bâtiments financés par la France en 2016, a dit le Quai d’Orsay. Il a exprimé « sa grave préoccupation face à l’accélération du rythme des démolitions et confiscations de structures humanitaires ».

Depuis Washington, la diplomatie américaine a elle une nouvelle fois tiré la sonnette d’alarme au sujet de Soussia, village palestinien du sud de la Cisjordanie menacé de destruction par Israël. « Si le gouvernement israélien met en œuvre ces démolitions à Soussia, cela sera très inquiétant et aura un impact très négatif sur la vie des résidents palestiniens, déjà déplacés à plusieurs reprises », a dit le département d’Etat.

Le Figaro

Un village Palestinien de 167 habitants pourrait être rasé par israël

Après neuf ans de bataille judiciaire, un village palestinien pourrait disparaître si la justice israélienne décidait d’en expulser les 167 habitants afin de sauvegarder, selon elle, un site archéologique.

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Les familles de Khirbet Zannouta vivent dans l’attente d’une décision de la Cour suprême israélienne, qui pourrait intervenir prochainement, sur le sort de leur petit village du sud de la Cisjordanie.

Ces paysans tentent de survivre dans des maisons construites de bric et de broc, faites de grosses pierres, tôle, pneus et terre battue, à côté d’abris pour les chèvres.

Ces habitations de fortune ont été construites à proximité des grottes et des caves où les nomades palestiniens troglodytes vivaient encore il y a quelques années.
L’Etat israélien réclame leur évacuation car, a-t-il fait valoir devant la justice, « Khirbet Zannouta est un site archéologique et la présence d’habitants peut avoir un impact sur le site; il faut donc qu’ils quittent les lieux ».

Le village se trouve dans la zone dite « C », les 60% de la Cisjordanie qui, depuis les Accords d’Oslo de 1993, sont placés sous occupation de l' »armée israélienne ».
Le commandement militaire israélien y décide donc de l’aménagement du territoire et délivre, au compte-gouttes, les permis de construire. Mais aussi les ordres de destruction.
Le dossier est ouvert depuis neuf ans. La justice a ordonné aux autorités israéliennes et aux représentants de la défense de négocier. Mais, faute d’accord, c’est à la Cour suprême de trancher.

– Dynamite et archéologie –

Rachad al-Tal, le chef du village âgé de 65 ans, est « né ici avant 1967 » et le début de l’occupation par Israël de la Cisjordanie. « Nous vivions dans une grotte et nous faisions sept kilomètres à pied pour aller à l’école à Dahriya », la ville la plus proche, raconte-t-il à l’AFP, alors que, derrière lui, sa fille bat du lait pour en faire du caillé.

« Dans les années 1970, nous avons commencé à nous construire des maisons et à accumuler les amendes que nous envoyait le commandement militaire » israélien, rapporte-t-il. « Nous avons présenté tous les actes de propriété de nos terres, et demandé des permis de construire. En 2007 nous avons obtenu un avis interdisant à l' »armée » de détruire toute construction en échange de quoi nous avions interdiction de construire quoi que ce soit de plus ».

« Ils ne veulent pas que nous améliorions nos conditions de vie, ils veulent que nous quittions nos terres pour les donner ensuite aux colons », dénonce Rachad al-Tal.
Le chef du village tend le doigt vers Mitarim, une zone industrielle dans une colonie à moins d’un kilomètre. Pour la construire, assure-t-il, « ils ont fait exploser la montagne à la dynamite ». « Qui peut prétendre se soucier d’archéologie et faire une chose pareille?« , fait-il mine de s’interroger.

Contactées par l’AFP, les autorités israéliennes ont refusé de faire des commentaires, indiquant que leur position avait été présentée devant la justice.

 

« Nous avons consulté des experts israéliens en archéologie qui ont affirmé que la présence d’habitants ne contrevenait pas à celle de vestiges historiques« , affirme Sharona Eliahu-Chai, avocate de l’Association pour les droits civiques en Israël (ACRI) qui défend les habitants de Khirbet Zannouta.

 

Le Parisien

Israël accélère la destruction des infrastructures humanitaires de l’UE en Cisjordanie

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Depuis le début de l’année, en Cisjordanie, Israël a détruit une centaine de structures d’urgences financées par l’Union Européenne. Soit trois fois plus que sur l’ensemble de l’année 2015. C’est la haute-représentante pour les Affaires étrangères de l’Union Européenne, Federica Mogherini qui a donné l’alerte, il y a quelques semaines.

Ces destructions d’aide humanitaire suscitent la colère des ONG qui reçoivent des fonds de l’Union et demande que Bruxelles intervienne. Nicolas Ropert s’est rendu dans plusieurs villages palestiniens concernés par ces destructions, justifiées par Israël.

RFI