Civitas, parti en croisade contre la finance, les immigrés et les francs-maçons
La formation catholique d’extrême droite, qui envisage un rapprochement avec Jean-Marie Le Pen, souhaite peser sur les débats en 2017.

«Les catholiques de France sont des orphelins politiques», estime Alain Escada, président de l’institut Civitas. Cette association militante d’extrême droite, proche de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X, s’est constituée en parti politique depuis le mois de juin dernier. Au cours d’une conférence de presse assez confidentielle ce jeudi, le pourfendeur de l’avortement a annoncé sa volonté de voir sa formation peser dans le débat de l’élection présidentielle. Des candidats seront présentés aux prochaines législatives, aux européennes de 2019 et aux municipales de 2020.
Civitas vise un électorat «national-catholique» insatisfait des positions jugées trop timides du Parti chrétien démocrate (PCD) de Jean-Frédéric Poisson, de Marion Maréchal Le Pen ou encore de Sens Commun, la composante des Républicains issue de la Manif pour tous. Escada, flanqué d’une douzaine de conseillers, entend mettre à bas «la société multiculturaliste des consommateurs nomades», «réintroduire la moralité dans l’ordre public» et provoquer l’avènement du «catholicisme social», présenté comme «la troisième voie entre le socialisme et le libéralisme».
Si son programme n’est pas tout à fait bouclé, la tendance s’annonce poujadiste, anti-mondialiste, anti-immigrés et identitaire. Civitas a dévoilé une trentaine de mesures, parmi lesquelles une très longue liste d’abrogations: loi de séparation de l’Église et de l’État, loi Veil sur l’IVG, loi Taubira sur le mariage pour tous (avec annulation rétroactive des mariages existants), loi Gayssot condamnant l’expression raciste en public… Suppression, encore, des aides à la presse, des aides aux «associations parasites», du financement des centrales syndicales, des droits de succession, du droit du sol, de l’immigration…
Sans oublier la sortie de l’Otan et de l’Union européenne. Préférence nationale, renvoi des migrants, interdiction de la franc-maçonnerie et autres vieilles antiennes de l’extrême droite, que ne renierait pas Jean-Marie Le Pen, sont évidemment au rendez-vous.
Ping : Civitas, parti en croisade contre la finance, les immigrés et les francs-maçons | Fdebranche | Boycott
Des partis politiques chrétiens ça ne devrait pas exister dans un pays laique. Ils sont ou les défenseurs de la laicité pour le condamner.
J’aimeJ’aime