Ali : « Mon employeur a francisé mon nom pour rassurer les clients » puis il a été viré
Ali : « Mon employeur a francisé mon nom pour rassurer les clients »
C’est un hôtel « trois étoiles » comme il en existe des dizaines à Paris. Ali, 42 ans, pensait pouvoir enfin s’y stabiliser quand les propriétaires l’ont embauché, à l’été 2015, comme réceptionniste. « Mais, le premier jour, ils ont francisé mon nom dans l’adresse e-mail sans me prévenir, lâche-t-il. Quand j’ai demandé des explications, on m’a indiqué que, vu le contexte, les clients avec qui je devais correspondre avaient besoin d’être rassurés… »
Une réflexion d’autant plus saugrenue que Pablo, son collègue vénézuélien, n’avait, lui, pas le droit au même traitement. « Je suis donc devenu Alain ! Je me suis écrasé parce que j’avais besoin de ce boulot. Mais finalement, au bout de deux mois de période d’essai, j’ai été viré… » Ce Franco-tunisien a donc saisi le Défenseur des droits pour obtenir réparation. « Mais en attendant, je suis toujours au chômage. »