Menacés et fichés par l’extrême droite des militants associatifs portent plainte

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Une trentaine de militants de Rennes et Saint-Malo ont découvert, en décembre, qu’ils faisaient l’objet de « notes de renseignement » de la part des identitaires bretons du site internet Breiz Atao.

Le site d’extrême droite a publié les photos, noms et professions des militants, tous investis dans des associations ou collectifs de soutien aux migrants. Il appelle « à écraser cet ultime nid de cafards » (sic).

« J’étais choquée quand j’ai vu ma photo sur ce site. On se sent menacés », confie une militante. « C’est glaçant quand on lit leur édito qui appelle à la haine raciale, à la violence », complète Pierre, membre de Québriac migrants solidarité et du NPA.

« Nous avons longuement échangé pour savoir s’il fallait ou non dénoncer publiquement ce fichage. Nous ne voulions pas donner de l’audience à ce site en évoquant son contenu », détaille Gabrielle, du collectif de soutien aux sans-papiers.

Mais en Bretagne, d’autres militants sont visés. « Nous craignons que d’autres listes sortent dans les semaines à venir. On ne doit pas rester sans rien faire. Il faut se mobiliser contre ces pratiques et la progression inquiétante de l’extrême droite en Bretagne. »

Les militants ont déposé une plainte pour injure publique et provocation publique à la commission d’un crime. Ils demandent la suppression des données les concernant et la fermeture du site, hébergé aux États-Unis.

Le créateur de Breiz Atao, l’ultranationaliste Boris Le Lay, a déjà été condamné à plusieurs reprises par des tribunaux en Bretagne, notamment pour provocation à la discrimination raciale.

Tout commentaire à caractère raciste, diffamatoire ou incitant à la haine envers quelconque communauté sera supprimé et pourra donner lieu à des poursuites judiciaires, conformément à la législation en vigueur.