Charvieu-Chavagneux : au coeur de la discrimination des musulmans par le maire
Charvieu-Chavagneux : aux frontières de la ville
En septembre 2015, la France entend parler d’une petite commune dans le nord de l’Isère : Charvieu-Chavagneux. A l’unanimité, son conseil municipal a voté une délibération pour accepter d’accueillir une famille de réfugiés syriens… à condition qu’elle soit chrétienne. D’où vient cette crainte vis-à-vis des réfugiés musulmans ?
Le Maire a rasé une mosquée en 1989
Gérard Dézempte, Le même maire, réélu en mars 2014 sous l’étiquette divers droite (après RPR et UMP), est en place depuis 1983. En 1989, il avait fait raser au bulldozer une mosquée qui venait d’être construite dans sa commune. Il avait alors plaidé «l’erreur» en assurant s’être trompé d’endroit.
Le Maire a refusé une maison à des acheteurs car maghrébins
Le 8 novembre 2006, la cour d’appel de Grenoble avait confirmé la décision de première instance et condamné Gérard Dezempte ( le maire de Charvieu-Chavagneux ) à 1 500 euros d’amende et trois ans d’inéligibilité.
Les faits remontent à l’an 2000, quand les Ghezzal, un couple de Français d’origine maghrébine, avaient souhaité acheter un pavillon à Charvieu-Chavagneux, située à une vingtaine de kilomètres à l’est de Lyon.
Après avoir signé un compromis de vente avec les propriétaires, les époux Ghezzal avaient reçu une lettre de la mairie les informant de son intention d’utiliser son droit de préemption pour transformer cette maison en local associatif. Mais quelques mois plus tard, ils apprenaient que la vente s’était concrétisée avec un autre acheteur, dont le nom sonnait plus français, sans que la mairie n’ait usé de son droit de préemption.