Éric, Théo, Romain et Wilfried condamnés pour un cambriolage violent

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Pour sa dernière audience de l’année, le tribunal correctionnel de Dax réuni mardi après-midi eut à juger un dossier particulièrement complexe. Pas loin de six heures furent utiles au président, Philippe Darracq, et ses assesseurs, pour comprendre la part de responsabilité des quatre prévenus dans une équipée sauvage menée à Saint-Pandelon.

Dans la nuit du 15 décembre 2014, les trois plus jeunes des mis en cause – âgés de 18 à 20 ans – avaient l’intention de cambrioler une demeure richement meublée. Accompagnés d’un mineur qui sera jugé devant le tribunal des enfants, ceux-ci n’ont pas hésité à agresser deux des occupants de la bâtisse. « Je me suis vu partir. Cela m’a marqué. Depuis, je ne dors plus », expliqua le septuagénaire propriétaire de la maison, ancien antiquaire. Lui, avait été mis au sol alors que la cousine de son compagnon était frappée par la crosse d’un pistolet, puis bâillonnée sur son lit.

Le jeune homme travaillait encore dans une boulangerie de Dax, aux côtés d’Éric Breuil. Quatrième des prévenus du dossier, cet homme de 55 ans s’est révélé être l’inspirateur de ce cambriolage qui aurait pu virer au drame. « Je n’ai rien envisagé. Rien monté du tout, répéta-t-il. Je m’en veux d’avoir trop parlé. »

Avec des parcours de vie différents mais une errance commune depuis leur adolescence, les trois jeunes hommes ont basculé ensemble dans une scène de violence. « Comment passe-t-on de petit ‘‘shiteux » à baîlllonneur de mamie ? », interrogeait Philippe Darracq, au sujet de Wilfried Pereira. « Elle a crié, je ne savais plus quoi faire, j’ai paniqué », rapportait de son côté Romain Cartier au sujet des coups portés sur la deuxième victime.

Primodélinquant, celui-ci est condamné à 36 mois de prison dont 18 ferme, mise à l’épreuve de deux ans ; une peine identique à celle de Wilfried Pereira. Théo Christodoulou, par son casier déjà fourni et son implication accrue dans l’organisation du cambriolage, écope de trois ans de prison ferme avec un an de sursis mise à l’épreuve de deux ans. Éric Breuil est quant à lui condamné à 30 mois de prison, dont 12 mois de sursis mise à l’épreuve de deux ans.

Sud ouest

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