Perquisitions et assignations a résidence dans les milieux zadistes et alternatifs

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Quelques jours avant l’ouverture de la COP21, plusieurs assignations à résidence et perquisitions ont visé des militants proches des milieux zadistes et écologistes, mercredi 25 et jeudi 26 novembre, dans toute la France.

Six personnes ont été assignées à Rennes, ainsi qu’un membre de l’équipe juridique de la Coalition Climat21, qui rassemble 130 associations, organisations non-gouvernementale et syndicats. Les policiers ont également tenté de notifier cette mesure à plusieurs personnes à Rouen et à Lyon, notamment.

Des perquisitions ont eu lieu à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne) et… chez des maraîchers bio de Dordogne. Les assignations que nous avons pu consulter ont une durée limitée – jusqu’au 12 décembre, le lendemain de la fin de la conférence sur le climat – et visent clairement les éventuels mouvements revendicatifs qui pourraient entourer l’événement, qui débute dimanche 29 novembre.

Inquiétude depuis des semaines

Mardi 24, plusieurs intellectuels ont lancé un appel à « braver l’état d’urgence » dans Libération, et l’événement « Marche mondiale pour le climat (appel à la désobéissance) » créé sur Facebook réunissait, vendredi, 4 700 participants.

La méthode utilisée par le gouvernement pour contrôler la mobilisation autour de la COP21 n’est pas sans rappeler l’« interdiction administrative de manifester », l’une des propositions du député (PS, Seine-Saint-Denis) Pascal Popelin, rapporteur de la commission parlementaire créée dans la foulée de la mort d’un manifestant à Sivens (Tarn), le 26 octobre 2014.

Le Monde

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