Prison ferme pour Michel Augustin, tête du trafic d’héroïne
![]()
C’est une de ces drogues qu’on n’avait plus tout à fait l’habitude de croiser dans les tribunaux : l’héroïne, la drogue sale, celle que jadis on s’injectait dans les veines. La cocaïne et la résine de cannabis avaient ces dix dernières années pris beaucoup de place dans le lit de la consommation habituelle, mais l’héroïne revient en force.
Et le procès qui s’est tenu hier à Marseille vient nourrir la démonstration avec force. Quatre prévenus âgés de 27 à 37 ans répondaient d’un tel trafic organisé dans la cité phocéenne en 2013 et jusqu’au mois de février 2014.
Une soixantaine de clients étaient régulièrement démarchés à l’aide de SMS, quand la marchandise arrivait, sur le mode « Y’a bon ! » ou encore « Le magasin est ouvert ».
« Le magasin est ouvert » : ainsi communiquaient les vendeurs
À la tête du trafic, Michel Augustin, 37 ans, surnommé « Le Chinois ». Les tarifs ? Quarante euros le demi-gramme, 80 euros le gramme. Mais quand on demande à un des revendeurs qui était le donneur d’ordres, il se fait tout petit. Il assure que le fameux « Chinois » n’y est pour rien. « Des Chinois, y’en a plein ! » se défend-il maladroitement.
Chez Michel Augustin, qui lui résidait dans une villa des Olives (13e), les policiers découvriront d’ailleurs un véritable arsenal, mais aussi plus de 10 000 € en espèces,128 g d’héroïne et un coffre-fort. Michel Augustin a écopé hier de 5 ans ferme, ses trois complices de peines de 18 mois à 4 ans.