Agressions a coup de bar de fer, insultes homophobes… , Armando condamné

cycliste Saint-Germain-en-Laye agression homophobe

Armando, 34 ans, avait été arrêté le mercredi 9 septembre, suite à une longue série de plaintes. Ancien livreur, sans travail, vivant seul dans un pavillon abandonné près de la route centrale, il avait fait des cyclistes sa bête noire.

Les premières agressions s’étaient déroulées en novembre 2014. D’autres avaient suivi en mars et en août 2015. Elles s’illustraient par des insultes, des bousculades mais aussi des violents coups de poing et de barre de fer. Un des cyclistes avait eu une roue cassée et le cadre de son vélo brisé. Armando avait notamment été identifié par la description fournie par les victimes et une Peugeot 205 noire qu’il possédait. Il l’avait utilisée lors d’une agression.

Un fait à son casier : 18 mois de prison pour agression sexuelle et menace de mort.

Dès le départ, Armando a choisi d’assumer la paternité des agressions, réitérant les déclarations de sa garde à vue. «Il y a une mauvaise entente entre les cyclistes et moi, même si j’ai un vélo. C’est parce qu’un jour, j’ai eu un problème avec l’un d’eux sur un dos-d’âne. Les cyclistes font tout pour m’embêter. J’insiste sur un point : avec la barre de fer, je ne visais pas l’homme en lui-même mais bien la roue arrière.»

Face à lui, les victimes exposent leur traumatisme. «Nous ne l’avons jamais provoqué. Nous faisions juste du vélo. Et d’un seul coup, il est arrivé. Il est dangereux. Il peut s’attaquer à n’importe qui, n’importe quand», assure Bernard, 51 ans. «Je passais tranquillement. J’attendais des collègues. Il a traversé la route et a cassé mon vélo avec sa barre ! Aujourd’hui, je ne sais plus où aller faire du vélo. J’ai peur», ajoute Claude. Et Pascal de renchérir : «J’ai même eu le droit à des insultes homophobes !»

Avec l’ensemble de ces éléments, le procureur de la République s’est montré particulièrement inquiet. «Ces faits sont hallucinants, étonnants mais très sérieux. Les violences ont été répétées, ciblées. Je demande une peine de trois ans dont deux avec sursis et le maintien en détention.» A l’issue du procès, douze mois ont donc été prononcés.

Courrier des Yvelines

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