Vaste coup de filet antipédophilie au Royaume-Uni

Longtemps accusée de léthargie, la police britannique est passée à l’action contre la pédophilie. 660 suspects ont été arrêtés dans le cadre d’une opération sans précédent, menée pendant six mois par l’Agence nationale contre le crime (NCA). Médecins, enseignants, personnels de santé, chefs scouts, anciens policiers… «Certaines personnes commencent par consulter des images indécentes d’enfants en ligne, puis les agressent sexuellement. Le but de cette enquête était aussi de cibler des agresseurs sexuels potentiels», explique Phil Gormley, directeur adjoint de la NCA. Les forces de l’ordre ont perquisitionné plus de 800 adresses, saisi 9 000 téléphones ou ordinateurs et mis la main sur un million d’images pédophiles.

Au début de l’été, c’était au tour du monde politique de se retrouver sur la sellette avec la révélation de la disparition d’une centaine de dossiers sur des abus commis dans les années 1980 et 1990 par des élus siégeant à Westminster. Le scandale a forcé le gouvernement à déclencher deux commissions d’enquête, l’une sur la couverture éventuelle de l’affaire au sein des milieux politiques, l’autre, plus large, sur les défaillances des institutions à prévenir ces crimes.

Écoles, hôpitaux, orphelinats, églises… Les enfants de Grande-Bretagne ont longtemps été livrés à des prédateurs dans des lieux de vie censés les protéger. L’Association nationale pour la prévention de la cruauté aux enfants (NSPCC) estime dans un rapport qu’un enfant sur vingt a subi des sévices sexuels en Grande-Bretagne. Selon Peter Saunders, ce chiffre est sous-estimé. «On peut parler d’un enfant sur quatre, affirme-t-il.

Le Figaro

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