Patrick Buisson a décidé de régler ces comptes avec Nicolas Sarkozy. Celui qui fut le conseiller de l’ex-chef d’Etat a publié fin septembre « La cause du peuple » (Ed. Perrin) relatant « l’histoire interdite de la présidence Sarkozy » sur la base supposée d’enregistrements de conversations auxquelles Patrick Buisson a assisté.

Quel rapport avec la Grande Mosquée de Paris ? Un des passages du livre a directement visé Dalil Boubakeur qui a décidé, lundi 24 octobre, de démentir la teneur d’un échange qui aurait été tenu en octobre 2002 entre le recteur et Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, concernant la première présidence du Conseil français du culte musulman (CFCM) en 2003.
Lors d’un échange qui fut rapporté à Patrick Buisson en septembre 2010 « par Sarkozy lui-même », Dalil Boubakeur n’aurait initialement pas été très emballé à la proposition de Nicolas Sarkozy de présider l’instance, déclarant être « très malade » et « très fatigué ». Une fatigue qui ne serait pas que physique des mots de Patrick Buisson.
« Tu sais que je ne les supporte plus ces Arabes, que je les déteste. Je ne peux plus les voir en peinture », aurait-il déclaré devant un Sarkozy insistant prêt à lui offrir ce qu’il désirait (« Combien ? », répétait-il). « Avec les musulmans, c’est pire. Toutes leurs histoires me sortent par les yeux. Ça fait plus de 60 ans que je les subis. Il faut me comprendre : j’ai été élevé dans une mosquée. Je n’ai jamais pu en sortir », aurait-il ajouté.
Des proférations d’insultes « inacceptables »
« Et contrairement à ce qu’avancent les propos rapportés par Patrick Buisson, il n’y a eu aucune négociation personnelle et encore moins de proférations d’insultes intolérables et inacceptables », précise la fédération musulmane.

