Mathias et Kenny condamnés à de la prison pour avoir «massacré» un prêtre dans son logement
C’est un habitant d’Heudicourt de 22 ans qui dans la nuit du au 5 juin dernier avait « massacré » le père Olivier Lemesle. L’agresseur est aujourd’hui en prison.

Encore sous le choc de la sauvage agression dont il a été victime, le père Lemesle a étouffé un sanglot mais n’est pas parvenu à prononcer un mot devant le tribunal qui jugeait son agresseur.
Lorsque le jugement tombe, il n’est toujours pas possible de savoir pourquoi le prévenu s’est acharné avec une violence inouïe sur un prêtre des Andelys. Kenny D., un habitant d’Heudicourt de 22 ans, ne connaissait absolument pas le père Olivier Lemesle. Il ne lui a rien volé. En pleine nuit, il a frappé à la porte du logement du prêtre uniquement pour le « massacrer ».
Sur le banc des victimes, l’ecclésiastique ne comprend toujours pas, lui non plus, le terrible calvaire dont il essaye de se remettre : fractures de l’orbite et du nez, cinq côtes brisées, un pneumothorax, autant de blessures qui lui ont valu huit jours d’hospitalisation et 21 jours d’ITT A l’évocation de l’agression, le père Lemesle étouffe un sanglot, mais il ne parvient pas à prononcer un mot devant le tribunal. Il laisse le soin à Me Kamal Bacha, qui l’assiste, de décrire ce qu’il a enduré le 4 juin dernier vers 5 heures du matin.
Kenny D. était accompagné de son beau-frère, Mathias L., 22 ans également , domicilié à Etrépagny, qui est également jugé dans le cadre d’une procédure de comparution immédiate. Les deux individus ont alors forcé la porte du centre paroissial. « Je cherchais de l’argent à voler, je croyais que c’était une école », prétend Kenny D. Il s’est en réalité retrouvé dans une chapelle. Un décor qui n’a pas dû trop le dépayser, car il confie… avoir été enfant de chœur pendant deux ans. Au passage, il aurait d’ailleurs allumé deux cierges… En tout cas, toute éducation religieuse oubliée, ça ne l’a pas empêché de continuer à fouiller les lieux.
Soulignant « la gravité et la lâcheté » de l’agression qui lui est reprochée, elle réclame donc une peine de dix-huit mois de prison dont un an ferme contre Kenny D. C’est la sanction que retient le tribunal en la complétant par un mandat de dépôt qui mène directement le prévenu à la maison d’arrêt. Quant à son complice, il est condamné à quinze mois de prison avec sursis.
Le tribunal est plutôt clément avec ces monstres prêts à tout pour quelques euros…
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