Israël emprisonne et violente de plus en plus d’enfants palestiniens
En pleine poussée des violences, 103 mineurs de 16 ans sont détenus pour des atteintes sécuritaires, dont 5 âgés de 14 ans ou moins

Ces derniers mois ont vu un pic du nombre de mineurs palestiniens, certains âgés de seulement 12 ans, emprisonné en Israël pour atteinte sécuritaire.
La hausse la plus marquée des taux d’incarcération en pleine vague d’attaques palestiniennes en Israël et en Cisjordanie a été enregistrée parmi les jeunes adolescents, a annoncé Haaretz dimanche, citant les chiffres du service des prisons israéliennes.
Entre fin septembre 2015 et début février, le nombre de mineurs de 16 ans détenus dans les prisons israéliennes est passé de 27 à 103, dont 5 ont moins de 15 ans.
Au total, selon l’article, le nombre de mineurs détenus est passé de 170 à 438 en janvier, dont 45 citoyens israéliens arabes et 101 résidents de Jérusalem Est.
Une grande partie des attaques perpétrées ces derniers mois contre des soldats israéliens et des civils en Israël et en Cisjordanie a été menée par des mineurs.
Itamar Barak, chercheur de l’association de défense des droits de l’Homme B’Tselem, a été cité par Haaretz décrivant la politique d’incarcération israélienne comme « oppressive ».
Il y a deux semaines, un groupe de surveillance des droits de l’Homme a affirmé dans un rapport que les forces de sécurité israélienne maltraitent physiquement des enfants palestiniens âgés de seulement 11 ans de manière routinière, et emploient la violence et la menace pour obtenir d’eux des informations.
Citant des entretiens avec des détenus mineurs, des vidéos et des rapports d’avocats, le rapport a affirmé que les forces de sécurité israéliennes emploient « une force inutile pour arrêter et détenir les enfants, les battent dans certains cas, et les détiennent dans des conditions abusives et non sures. »
Le rapport a également affirmé que beaucoup de mineurs palestiniens sont interrogés en dehors de la présence d’un enfant ou d’un tuteur.
« Les enfants palestiniens sont traités d’une manière qui terrifierait et terroriserait un adulte », a déclaré Sari Bashi, directrice de HRW pour Israël et la Palestine. « Des cris, des menaces et des coups ne sont pas un moyen pour la police de traiter un enfant ou d’obtenir d’eux des informations précises. »