Qui sont ces néo-nazis au parlement de Slovaquie ?
Raciste, xénophobe, se revendiquant ouvertement du IIIe Reich allemand, le parti LS Notre Slovaquie va envoyer quinze députés à la nouvelle assemblée élue samedi.

La réussite de l’extrême droite, confortée par le bon score obtenu par le parti xénophobe de Boris Kollak, le prive de majorité. Il ne pourra exercer le pouvoir seul, comme il le faisait.
« Fraternité slovaque »
C’est pourtant un authentique néo-nazi que les électeurs avaient alors choisi, un nostalgique avoué de l’État clérical fasciste, mis en place de 1939 à 1945, par un prêtre, avec l’accord d’Hitler. Ancien propriétaire d’un magasin de vêtements pour nostalgiques du IIIe Reich, appelé KKK, en référence au Klux klux klan, Kotleba est aussi le fondateur en 2003 d’un groupuscule violent, Fraternité slovaque.
Jusqu’à sa dissolution après trois ans d’existence, ses membres arboraient des uniformes noirs rappelant la Garde Hlinka, la milice pro-nazie active pendant la Seconde Guerre mondiale.
Aujourd’hui, le LS Notre Slovaquie rejette tout lien avec l’idéologie nazie et concentre ses critiques contre les Roms, les immigrés, la corruption, l’Union européenne et l’Otan. « Nous ne sommes pas fascistes ni néo-nazis mais on passe peut-être pour des extrémistes à côté des autres partis tièdes », minimise, Milan Uhrik, député élu samedi.