Franck Kilar avait défenestré son père handicapé: 12 ans de réclusion

Un homme de 28 ans qui avait défenestré mortellement en octobre 2013 son père, un sexagénaire lourdement handicapé qu’il disait ne plus supporter, a été condamné vendredi à 12 ans de réclusion aux assises à Strasbourg, ont annoncé les Dernières Nouvelles d’Alsace. Le jeune homme a été reconnu coupable de violences volontaires sur son père, ayant entraîné la mort sans intention de la donner. L’avocat générale, Valérie Itis, avait réclamé 14 ans de réclusion à son encontre.
Le jour des faits, l’accusé s’était rendu avec sa petite amie à Reitwiller chez son père, un mécanicien à la retraite devenu paraplégique en 2004 après une rupture d’anévrisme et amputé de ses deux jambes. La rencontre entre les deux hommes avait tourné à la dispute, le fils rouant de coups de poings et de pieds le retraité grabataire, avant de le jeter par une fenêtre à l’étage de la maison.
Durant son procès, l’accusé a continuellement nié avoir voulu tuer son père. Mais dans son réquisitoire, l’avocate générale a souligné que Franck Kilar avait, en dépit de ses dénégations, «tout fait pour arriver à ce résultat». «Franck Kilar se retranche derrière le fait que son père était un tyran. Mais au moment où Jean-Claude Kilar est mort c’est lui qui avait peur de son fils !», s’est exclamée l’avocate générale.
Jugée pour non-assistance à personne en danger, la compagne du fils, coaccusée, a été condamnée à 12 mois de prison avec sursis.