Letitia la policière qui revendait des objets volés saisis par la police

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«La confiance qu’on a placée en elle, mais aussi dans toute la police, a été trahie », tonne le procureur de la République de Rouen en regardant Lætitia G., 39 ans, toute tremblante et légèrement en pleurs.

L’affaire est dramatiquement simple. En janvier 2012, une vaste enquête est déclenchée au Havre pour interpeller les braqueurs d’un magasin Damart. Les recherches se concentrent dans un foyer et une vaste perquisition est déclenchée. La police découvre de très nombreux objets de valeur (hi-fi, photo etc.) qui ne sont pas en lien direct avec l’attaque du Damart. C’est, comme on dit dans le jargon, « une saisie incidente ». Le procureur demande la destruction de ce matériel volé.

Elle revend un camescope volé à un collègue

Lætitia G., qui a procédé à l’inventaire de cette perquisition, prend selon ses dires un appareil photo et un caméscope. En mai 2013, alors qu’elle est à la brigade criminelle, elle propose à un collègue la revente du caméscope. Ce dernier a un doute sur sa provenance, des rumeurs courent comme quoi la policière revend des objets pris dans les saisies de la police, et le cabinet de déontologie de la police enquête.

La policière avoue son vol, est suspendue de son statut d’OPJ pendant deux ans, est exclue de ses fonctions 24 mois (dont 21 avec sursis). Voilà pour la « punition » administrative. Reste la sanction pénale, devant le tribunal. 

le tribunal condamne Lætitia G. à quatre mois de prison avec sursis.

Cette peine peut entraîner la révocation définitive de la policière voleuse. Elle est aussi susceptible d’être frappée d’appel jusqu’au 28 décembre

Paris Normandie

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