Alban agresse un étudiant américain dans le métro

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On appelle cela des photos à la chambre. Le matériel nécessaire est généralement volumineux et n’a rien à voir avec le numérique. « J’étais seul dans une rame de métro, explique un jeune étudiant américain. La perspective de deux voitures vides me plaisait. »

Nous sommes sur la ligne 2, à Tourcoing, en direction de Lille. Il est environ minuit, dans la nuit de mercredi à jeudi. L’artiste déballe son matériel et pose son appareil sur un trépied. Une fois le déclencheur actionné, il faut parfois trente minutes pour réaliser un seul cliché.

Avec, au bout du parcours, une image particulièrement esthétique. C’est compter sans la présence d’Alban Y., 28 ans. « Il était certainement dans la rame quand j’ai voulu prendre mon image,narre l’étudiant. Je ne l’avais même pas remarqué. » Le voyageur dort, étalé dans un coin de la voiture.

« J’ai entendu des cris de singe, assure Alban Y., SDF. J’ai cru que c’était pour moi. » Sur le banc des victimes, l’étudiant porte un pansement sur le nez et sa veste en cuir est barbouillée de sang. « Je n’ai jamais rien prononcé, se défend le brutalisé. À ce moment, les pneus du métro ont grincé. »

Le jugement reporté

Dans le box, le prévenu paraît hagard. Il n’est pas de la région. Son dossier de recherche d’emploi est traité à Metz. Il vient de passer quelques mois en Seine-Saint-Denis et aurait peut-être besoin d’une expertise psychiatrique. De toute façon, il ne sera pas jugé tout de suite. Il faudra d’abord saisir l’assurance maladie de la victime, de l’autre côté de l’Atlantique.

Nord Eclair

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