6 terroristes basques de l’ETA condamnés pour le meurtre d’un policier français

Six membres de l’ETA ont été condamnés mercredi à Paris à des peines allant de 14 ans de réclusion criminelle à la perpétuité pour un braquage et le meurtre d’un policier français en 2010, dernière personne tombée sous les balles de l’organisation séparatiste basque.
Le dernier grand chef militaire de l’ETA, désigné comme « l’un des deux auteurs des tirs mortels« , Mikel Carrera Sarobe dit « Ata« , 43 ans, a été condamné à la peine la plus lourde, conformément aux réquisitions. Son ADN avait été retrouvé sur des douilles sur les lieux de la fusillade.
En revanche, Xabier Goyenechea Iragorri, 35 ans, également poursuivi pour meurtre, a été acquitté de ce chef et condamné à 14 ans de réclusion criminelle pour sa participation au braquage qui a précédé la fusillade. Le ministère public, qui avait estimé que cet accusé ne pouvait être le second tireur au vu des preuves présentées, avait requis 18 ans à son encontre.
Les Espagnols — cinq hommes et une femme — étaient jugés par une cour d’assises spéciale (composée de magistrats professionnels) pour avoir appartenu à un commando armé qui, le 16 mars 2010, a braqué un dépôt-vente de voitures, séquestré son employé avant de s’enfuir avec plusieurs véhicules, puis déclenché une fusillade en réponse à un contrôle de police à Villiers-en-Bière, en région parisienne.
La cour a estimé que tous étaient coupables de participation au braquage, commis, circonstance aggravante, en bande organisée et en lien avec une entreprise terroriste.
Au cour des audiences, comme souvent lors de procès d’etarras, les accusés se sont murés dans leur droit au silence, ne prenant la parole que pour de brèves déclarations politiques. Ils ont quitté la salle en entonnant un chant de résistance basque, repris en écho par leurs sympathisants dans le public, le poing levé.