« Je voulais la décoincer » Michel condamné pour agressions sexuelles sur sa fille de 11 ans

Elle n’avait que 11 ans. Son père a jugé qu’il fallait la «décoincer» avant qu’elle n’entre en 6e. Quatre années d’agressions sexuelles de ce Ternois jugé jeudi à Laon.
Sait-il aujourd’hui pourquoi il a dû faire face aux magistrats du tribunal correctionnel de Laon ? Ce Ternois de 41 ans s’est présenté jeudi sans avocat. Il risquait plusieurs années d’emprisonnement et de fait, le tribunal l’a condamné à quatre ans dont deux avec sursis. Il faut dire que Michel (prénom d’emprunt), inconnu de la justice jusque-là, a commis l’irréparable sur sa fille alors qu’elle n’avait que 11 ans. Un viol ? Non, mais des agressions répétées et à caractère sexuel.
Un homme – il est petit, trapu, et socialement inséré – qui confesse au tribunal être « tombé amoureux », de sa fille au point qu’il a ressenti pour elle « une attirance physique mais pas sexuelle ».
Mais un jour, elle a repoussé son père qui avait déverrouillé la salle de bain et pénétré dans les lieux alors que Sandra était nue dans la baignoire. Un autre, il a voulu la rejoindre sous la douche et a touché ses parties intimes. Sur le canapé du salon, il a tenté de lui baisser ses collants.
Le contenu du dossier d’instruction de cet homme, que la partie civile décrit comme pervers et nonchalant, laisse perplexe. Michel a justifié ses gestes par un désir de « décoincer » sa fille trop timide. « Si elle ne se montre pas plus facile, lorsqu’elle entrera au collège, confie-t-il aux enquêteurs, elle risque de ne pas avoir de copains. » Le reste est à l’avenant.
Lorsque la fillette s’en remet à sa mère, les messages et SMS graveleux pleuvent. « Honte à toi pucelle », lui jette Michel.