Màj: Dany Crapanzano, l’assassin du petit Lucas malmené en Prison
L’agresseur présumé a été incarcéré à la prison de Nancy-Maxéville. Ses conditions de détention sont difficiles avec les autres détenus. L’homme, prénommé Dany, ferait l’objet de menaces et de pressions en raison de la gravité du drame de Joeuf. Les autres détenus ne supporteraient pas de côtoyer le « meurtrier d’un enfant de 7 ans« , selon une source proche.
—————————————————————
La triste nouvelle est tombée hier soir : Lucas, 7 ans, a succombé à ses blessures. Le petit garçon avait été héliporté jeudi après-midi au CHRU de Nancy, après avoir reçu sept coups de couteau en pleine rue, à Jœuf.
Opérée durant de nombreuses heures, la petite victime avait été placée en coma artificiel. Les ultimes espoirs se sont effondrés hier. Dans la matinée, selon nos informations, l’enfant était déclaré en état de mort cérébrale.
« Autant l’espoir, entretenu par la marche silencieuse de dimanche, était grand, autant le choc de la nouvelle est violent », s’épanche André Corzani. La marche silencieuse : celle organisée dimanche matin où près de 3.000 personnes avaient exprimé leur soutien à Lucas, ses parents, son grand frère, son beau-père et les autres membres de sa famille.
« Ce grand rassemblement a été un appel à toujours plus d’humanité malgré la cruauté du geste », poursuit le maire.
———————————————————–
« Les faits ont existé… Je n’ai rien d’autre à dire. » C’est le seul commentaire qu’a lâché, Dany Crapanzano, ce vendredi, lors de son passage devant une juge des libertés de Nancy. Cet habitant de Jœuf, âgé de 30 ans, a poignardé la veille un écolier de 7 ans.
La scène, particulièrement horrible, s’est déroulée en plein jour et en pleine rue devant des passants ainsi que des riverains. Certains ont même filmé le trentenaire en pleine action.
« Il a donné sept coups de couteau. Cela a pris du temps. L’enfant lui a demandé d’arrêter. Des témoins parlent également de ses cris d’agonie », a insisté la vice-procureur de Nancy, Christelle Pouey-Santalou, lors de l’audience publique devant la juge des libertés.
Le petit garçon est toujours dans un état critique, entre la vie et la mort. S’il s’en sort, il devra son salut à l’intervention d’un policier en civil qui a mis en fuite son agresseur. Il a réussi à lui faire lâcher son couteau en lui donnant un coup sur la main avec une matraque télescopique.
Grand, brun, les cheveux en désordre, un tee-shirt noir à moitié sorti sur un pantalon de jogging gris informe, le trentenaire avait aussi et surtout l’air complètement ailleurs. Selon un psychiatre qui l’a examiné en garde à vue, il ne jouit pas de toutes ses facultés mentales.
« On ne comprend pas comment il en est arrivé là. Son geste est complètement gratuit », a souligné la vice-procureur de Nancy.
Cela n’a pas empêché la juge d’instruction de le mettre en examen pour « tentative de meurtre sur un mineur de moins de 15 ans ». Cela n’a pas empêché non plus ensuite la juge des libertés de placer le trentenaire en détention provisoire à la prison de Nancy.